D’autorité et par principe, je ne demande jamais la mort du pécheur. J’ai toujours laissé chacun libre de penser et même faire ce qui lui chante, à condition que les voisins n’en soient pas gênés ni de près de ni de loin. Ainsi, dans la mesure où les uns ou les autres se désintéressent des problèmes du Moyen-Orient, je les laisse parfaitement libres de rester dans leur coin, même si je trouve que c’est une attitude de lâcheté qui me rappelle trop celle de l’Union Européenne pour que je ne la méprise pas. Mais s’ils disent, les uns « J’aime pas les Juifs mais j’aime pas non plus les Arabes », les autres « J’aime pas les Arabes mais j’aime pas non plus les Juifs », ça les regarde : ils ont le droit de rester insensibles à la lente asphyxie des Gazaouis qu’on enfouit sous leurs décombres en les privant d’eau, d’électricité, de ravitaillement, de tout ce à quoi ils devraient avoir droit depuis des décennies. Je le répète, ça les regarde, ça ne regarde qu’eux. Mais attention : il y en a un dans l’Hexagone que ça ne regarde pas seul. C’est le pilote que nous avons (hélas !) choisi de nous guider en ce monde chaotique. Lui doit se prononcer pour l’honneur, pour l’action, pour la justice, pour la raison, et non agir comme un pantin qui se range docilement sous la bannière du plus immonde : c’est qu’il nous représente, dites voir ! C’est la France qu’il fait faire ami-ami avec des criminels de guerre assoiffés de haine et de sang, au lieu de la conduire dans la voie de l’humanité et de l’humanisme, au lieu de crier en son nom son refus de pratiques inacceptables. Résultat des courses : les manifestations demandant qu’on se porte au secours des Palestininens deviennent des manifestations contre l’inertie, l’aveuglement, la pleutrerie, la partialité d’un gouvernement qui nous représente aux yeux du monde et nous couvre de honte. Ah ! ce pécheur-là, je demande sa mort, oh que oui. Et de tout cœur..
