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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 09:42

         Deux westerns en deux jours…dont une découverte, ce Rio Lobo d’Howard Hawks, le dernier du maître, avec ses grandeurs et ses faiblesses. Un western optimiste, où colonel yankee et capitaine sudiste sont avant même le dernier jour de la guerre copains comme cochons, où les shérifs pourris et les bandits sont annihilés, où les femmes s’en tirent avec les honneurs dans les affrontements. Où même John Wayne, dont tout au long du film l’indomptable donzelle a trouvé l’âge « rassurant », au point d’aller se réchauffer sous sa couverture pendant qu’il dort, s’en va à la fin, comme Charlot mais non pas seul, avec la donzelle à son bras. Et surtout, de superbes vues de chevaux suivant un petit torrent qui coule entre ses pierres sous les hêtres : à elles seules, répétées avec variantes, elles valent le détour. C’est le western bonhomme, avec une grande dose de bonne humeur. Avec le Pat Garret et Billy le Kid de Pekinpah, pas le moindre sourire, mais des intermèdes au couteau ou au revolver. C’est le dernier affrontement de deux êtres qui se sont beaucoup aimés tant qu’ils étaient hors-la-loi et entre lesquels la traque commence dès que le plus vieux, jusque-là considéré comme « le père », devient shérif en dépit de son passé. Dès lors c’est la loi poursuivant le crime – mais Billy s’offre volontairement aux coups de l’autre, et l’autre s’acharne à la poursuite avec masochisme, car l’exécution  de  Billy sans défense et presque soulagé vaut pour lui meurtre impardonnable et, en fait, comme une sorte de suicide. C’est le « crépuscule » du western, où les grands élans conquérants de l’espace et les sentiments frustes et forts comme l’amitié virile n’ont plus voix au chapitre.

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