La mairesse de la capitale, dès la pleine canicule d’août et avec autant d’à propos que lorsque notre timonier de naguère, Jospin, avait choisi l’anniversaire de la Saint-Barthélémy pour organiser dans l’oecuménisme les célébrations papales sur notre territoire, avait élu le 15 août pour insérer sur les bords de la Seine un Tel-Aviv de poche en écho aux célébrations de la ville festoyant là-bas sur les ruines de Gaza. Il ne faudrait pas croire que c’était une erreur d’appréciation, qu’elle avait simplement voulu faire se réjouir toutes les communautés pour profiter du soleil, du sable fin et de la police municipale mise à contribution (trois agents par mètre carré, si mes souvenirs sont exacts). Pas du tout. A tel point qu’elle récidive ces jours-ci – un petit clin d’œil à la fraction de la population parisienne avec qui entretenir les bonnes relations électorales – en dénonçant la prospère campagne du BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) qui hérisse le CRIF et ses annexes. Rien de tel que faire des amalgames entre BDS et antisémitisme : Alliot-Marie de scélérate mémoire avait donné le ton, les dégénérés du PS se sont empressés de la continuer dans ses pompes et ses œuvres. Et d’étonnante manière, en plus ! Voilà ce pauvre Pujadas épinglé pour avoir favorisé la présentation de cette campagne BDS, lui grands dieux ! n’avait-on personne d’autre pour servir de bouc émissaire ? Pujadas of all people ! dirait-on outre-Atlantique en n’en croyant pas ses oreilles. Et moi qui le vouais aux gémonies chaque fois qu’il abordait un chapitre sur le Moyen-Orient, avec son air de considérer comme normaux le traitement infligé aux Gazaouis ou la progression des colonies d’occupation sur la terre palestinienne !
