De cette configuration du temps qui paraît infiniment plus chiche que par le passé (où on courait déjà derrière lui pour tenter de le rattraper) combinée avec la gaucherie des fonctions (... car "l'âge dans mes nerfs a fait couler sa glace", disait Don Diègue sans s'embarrasser d'anatomie) est irrémédiablement né le ralentissement de toute activité - sauf, bou diou! celle de mes neurones - pour l'instant du moins et sans attirer sur mon hubris délibérée le regard vindicatif d'une némésis toujours tapie aus aguets dans quelque coin. Même avec une canne on manque de stabilité, on ne peut plus compter sur son sens de l'équilibre. Les mains vous trahissent dès que vous voulez les faire servir à autre chose qu'un pianotement de clavier d'ordi : essayez un peu de ramasser par terre une feuille de papier A4 tombée bien à plat (et si déjà vous avez pu vous courber assez prestement pour que vous réussissiez à établir du bout de vos doigts arthritiques le contact avec le sol, chapeau!). Je pourrais certes multiplier les exemples. L'un d'eux cependant, spécifique de ces fonctions professionnelles (dans lesquelles je vous ai impliqués plus ou moins malgré vous, mes belins-belines, avec ces cours de rattrapage-viatiques pour une bonne journée que je vous dispense généreusement via mes ravissants gazouillis) n'aura pas à être cherché bien loin : c'est tout simplement le décalage d'une journée du feuillet sur la vieillesse que je n'ai pu hier arriver à pondre. Et je précise bien que c 'était parce que j'avais trop fait d'autres choses sans m'arranger comme il fallait de mon temps imparti et non pas à cause d'un affaiblissement des neurones. Pécaïre, non! Pas question!