DES RATES HEBDOMADAIRES
Il ne se passe pas de semaine, semble-t-il, sans que se produise un raté, une bévue, un incident renforçant la méfiance dans laquelle son peuple s'est installé vis-à-vis du Big Boss. C'étaient les petites phrases maladroites qui vexaient ou indignaient. C'étaient les défilés obstinément repris le samedi par les gilets jaunes. C'étaient les accrochages de toute nature avec des représentants de l'ordre. C'étaient des mesures de toute évidence absurdes ou prises au mépris total des volontés du peuple, comme si un esprit malin avait sournoisement guidé la gouvernance vers les décisions inacceptables, les solutions les plus contrariantes, les agaceries en tout genre qui font mal ou choquent au plus vif. Les rétropédalages immédiats, ridicules, indignes d'une gouvernance, l'amateurisme satisfait dont au bout de nombreux mois ceux de là-haut (je pense toujours à cette France d'en bas qu'ils continuent à croire sans armes et piétinable) n'arrivent pas à se déprendre, aveugles et sourds qu'ils demeurent à ce qu'on leur dit et à quoi ils répondent avec entêtement en novlangue toutes les variantes du Niet qu'ils connaissent...Voyez cette histoire du congé parental pour deuil d'un enfant. Le Couac! une fois émis et les remous universels bien perçus, Big Daddy invite avec chaleur son ministre à plus d'humanité, Tonton Edouard prend la défense de l'accusée qui, vacharde, en ayant l'air de faire amende honorable, plonge tout le monde dans le même bouillon. Et je ne vous dirai pas ce que je pense de l'affaire Mila et des positions officielles : j'aurais trop à dire, oh que oui...