LA SCHIZOPHRENIE SUR LES PLANCHES
L'annonce par TTT (autrement dit ***) pour le film branque intitulé Man in the Moon est trompeuse. Elle m'a déjà eue une fois il y a trois ou quatre ans, où je n'avais été ni subjuguée par ses rythmes trépidants ni par l'acteur au comique déglingué pour qui le film avait été réalisé. Beau physique déformé par d'inimitables grimaces, allure de grand bête, fanfaron menaçant toujours à terre dès la première gifle, il a créé à lui tout seul un répertoire de gestuelle, de roulements d'yeux et de sourires niais qui lui appartient, à lui seul. L'évocation de cette biographie d'Andy Kaufman ne serait sans doute rien si Milos Forman n'était aux commandes. La reconstitution d'une carrière de schizophrène, dans laquelle le bon et le mal alternent sans changer de peau mais en changeant de vêtements est le clou du récit, car l'individu connaît son cas et en discute avec sa petite amie tout en semant pour le public ou en dehors de leur couple la confusion entre ce Tom et ce Hank, et le pugilat virtuel entre les deux êtres inclus dans la même peau atteint un somment du comique. Je ne me rappelais pas la fin, qui dans sa mort invite le monde à la bonne humeur et à la confiance en les autres ; un peu kitsch, mais justifié puisqu'il s'agissait de son credo et qu'il tenait lui-même à le répéter. Pas *** évidemment, mais une originalité à laquelle il est bon de se frotter au passage.
aginables grimaces
LA SCHIZOPHRENIE SUR LES PLANCHES
L'annonce par TTT (autrement dit ***) pour le film branque intitulé Man in the Moon est trompeuse. Elle m'a déjà eue une fois il y a trois ou quatre ans, où je n'avais été ni subjuguée par ses rythmes trépidants ni par l'acteur au comique déglingué pour qui le film avait été réalisé. Beau physique déformé par d'inimitables grimaces, allure de grand bête, fanfaron menaçant toujours à terre dès la première gifle, il a créé à lui tout seul un répertoire de gestuelle, de roulements d'yeux et de sourires niais qui lui appartient, à lui seul. L'évocation de cette biographie d'Andy Kaufman ne serait sans doute rien si Milos Forman n'était aux commandes. La reconstitution d'une carrière de schizophrène, dans laquelle le bon et le mal alternent sans changer de peau mais en changeant de vêtements est le clou du récit, car l'individu connaît son cas et en discute avec sa petite amie tout en semant pour le public ou en dehors de leur couple la confusion entre ce Tom et ce Hank, et le pugilat virtuel entre les deux êtres inclus dans la même peau atteint un somment du comique. Je ne me rappelais pas la fin, qui dans sa mort invite le monde à la bonne humeur et à la confiance en les autres ; un peu kitsch, mais justifié puisqu'il s'agissait de son credo et qu'il tenait lui-même à le répéter. Pas *** évidemment, mais une originalité à laquelle il est bon de se frotter au passage.
aginables grimaces