NUMERO 5.100
Et nous revoilà à une grande artère, à un de ces carrefours où la circulation est plus dense : ce blog est le numéro 5.100 (dans mon enthousiasme j'ai failli compter N° 6.000, mais là encore il faudra attendre quelque peu)..Je crois que j'ai dépassé depuis longtemps les malaises que j'avais chaque fois qu'une centaine allait se déclencher au tableau général, par petits fragments comme sur les tableaux d'horaires de gares ou d'aéroports, avec ce système agaçant d'ébranlement des digits qui détruisent une destination ou une heure pour en reconstituer une autre en tremblotant - juste le temps de percevoir un petit grésillement de quelques secondes qui fait semblant de vous dire "On s'occupe de vous". J'avais peur de placer la barre trop haut : jamais je n'arriverai à 4.000, pourquoi l'annoncer à son de trompe? La résignation (non inquiète, mais tranquillement philosophique) à suivre le courant des jours sans penser à plus loin qu'à la fin des vingt-quatre heures a calmé ces incertitudes : "Arrive que plante! ", comme disaient les trappeurs de l'Ancien Régime, on verra bien. S'il faut compter, mettre des rallonges, eh!bien on comptera, on mettra des rallonges. Je n'éprouve même plus le besoin de vous sonder pour savoir ce que vous en pensez : puisque vous semblez si disposés à suivre le mouvement que quel qu'il soit j'imprime à notre relation, continuons sagement et sereinement jusqu'au bout. Le Clac! de fin se glissera sans bruit, ce sera toujours temps de compter si le compteur a emmagasiné beaucoup de kilomètres.