RECETTE D'ANTAN
Comme pour tester la vigueur de la nouvelle organisation de mon métabolisme (celui de la vieille peau réenfilée dans l'allégresse), je constate que la double page de mon agenda pour la semaine à venir n'est surchargée d'aucun rendez-vous de médecine ou denrée assimilée. Deux séances de kiné certes, mais c'est plutôt le beau temps que la pluie, et deux choses conjointes réjouissantes : la coiffeuse le matin et l'après-midi visite d'un couple ami pour faire honneur à mon baba au rhum. L'organisation de mon temps ressemble davantage ainsi à l'emploi du temps d'une retraitée qui a conservé ses principes pour recevoir les amis qu'elle compte encore en ce monde. Une vieille , vieille retraitée, car figurez-vous qu'elle recherche à cor et à cri la recette de l'antique dent-de-loup dont elle voudrait restaurer la saveur d'antan restée logée dans un petit coin de sa mâchoire tout en émerveillant ses amis et connaissances si elle pouvait leur brandir cet élément largement oublié, mais dont la résurgence ferait figure de petit miracle et couvrirait la pâtissière de gloire et de considération. Oui, il me semble que la semaine à venir doive normalement faire la chasse aux dents-de-louip dans les vieux grimoires culinaires...