2 novembre 2009
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Allons-y! C'est un jour de grande entreprise, où la bonne volonté et la patiente obstination des
imbéciles vons suppléer à la pratique intelligente de l'informatique. Je ne vous apprends rien, mes belins-belines, lorsque je mentionne devant vous, sans pudeur aucune, mes faiblesses et
insuffisances : vous pourriez même, avec un peu d'honnêteté, reconnaître que je ne me gâte pas. Pour aller vraiment au fond des choses, il faudrait savoir - fines mouches, hein? - si en toute
sincérité j'accorde une réelle importance, je veux dire une valeur de base (une de celles dont est constituée notre identité nationale - ainsi nous en rebat-on les oreilles en ces temps où
l'actualité stagne, où tout baigne, où tout un chacun en haut lieu fait son petit possible pour que tout un chacun tout en bas de l'échelle soit heureux comme tout) uine valeur en quelque sorte
équivalente en son principe à celles qui sont en train de s'éculer, Liberté Egalité Fraternité (on disait "ou la mort" autrefois, cela ajoutait quand même du sens), oui - j'arrive au bout de ma
phrase, n'ayez crainte, elle ne sera même pas bancale - oui, il faudrait savoir si j'accorde une réelle valeur à la pratique imperturbable et efficace de l'informatique. Je me rappelle une visite à
la grande poste de la Place Bellecour, il y a près de cinquante ans (une paille!) où j'avais été fascinée par les étalages sous vitre des timbres de philatélie. J'avais un fils qui collectionnait
les timbres représentant des fleurs; j'en vois de superbes, je veux les acheter. Je dois m'y prendre maladroitement pour préciser mes desiderata, car la postière me demande hautainement si j'ai
l'habitude des timbres de collection, avec un petit ricanement de cheval; je réponds modestement que non, son ricanement alors se transforme en un hennissement de mépris qui expose que mon
incompétence est vraiment frappante, elle sauterait aux yeux de n'importe quel enfant. Je n'avais rien répondu alors (incroyable mais vrai) et j'avais rongé mon frein pendant tout le retour, et je
me rappelle fort bien qu'il était question dans mes ruminations du pauvre niveau intellectuel de celui qui croyait, parce que sa passsion n'était ni partagée ni même estimée par le
vulgum pecus, qu'il se trouvait propulsé à cent coudées au-dessus. Moi je suis bécasse au rayon ordi, certes, et pour naviguer sur le net j'aurais besoin non seulement de voiles mais du moteur
adéquat. Oui oui oui... Mais je me contente de mon petit niveau. Pour l'instant je vous écris tout cela sur Word; on verra demain lundi si je me débrouille assez astucieusement pour tout transférer
sur le web. C'est pas gagné d'avance, on verra bien. Rendez-vous demain au pied du mur. J'y serai.
Lucette DESVIGNES.
Lucette DESVIGNES.