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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 13:10

     Sans avoir fait la bringue hier - je sais pas vous, moi sûr pas - on n'a pas l'esprit très ouvrier aujoud'hui. Hier on pouvait ouvertement revendiquer de se prendre des vacances, sinon de facto, du moins de spiritu (entendez ici que l'esprit pouvait se mettre en berne, soit descendu à moitié de sa dimension possible, soit tassé dans un petit coin sans ambition de flotter haut et fier : si vous avez vu ma contribution du jour passé, vous avez pu vous rendre compte que cette ambition avait totalement déserté mon cerveau, même si d'habitude je fais en sorte que mon esprit soit parfaitement réveillé et puisse faire appel à toutes ses ressources - déjà éprouvées en général, cependant de temps à autre aussi en innovation imprudente mais hardie - pour vous servir au maximum, mes belins-belines). Non, aujourd'hui on n'a plus de raison valable d'échapper à l'étau des obligations quotidiennes   et professionnelles (j'énonce ça comme si j'étais payée pour vous distraire ou à défaut

pour vous enseigner, or vous avez déjà dû sans doute trouver dans mes propos une espèce de liberté qui sent bon son indépendance, oui mes belins-belines, vous avez bien eu raison de deviner qu'on ne me paie pas pour vous ennuyer, si je vous ennuie c'est de mon initiative seule, de ma volonté propre, et non en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes). C'est toujours ça de pris, devriez-vous ajouter, ça me prouverait au moins que vous lisez même mes parenthèses et mes incises, et au fond rien n'est moins sûr : si je vous donnais une interrogation écrite, là, tout de suite, sans vous donner le temps de vous retourner, est-ce que vous pourriez sans erreur préciser ce que j'ai dit dans les incises et parenthèses d'aujourd'hui? Probablement pas. Je vous vois d'ici, aussi nettement qu'hier je voyais la plupart d'entre vous en pique-nique avec les mômes et la grand-mère : quand vous abordez une parenthèse, vous ne vous mettez plus en demeure que d'attendre le crochet qui la clôt, c'est lui que vous guignez, quand vous l'avez atteint c'est comme une petite récompense pour vous, vous vous dites Ouf! encore une de sautée, de toute façon ça n'apporte rien à rien, ces parenthèses, puisqu'une fois terminée on retrouve le début de la phrase tel qu'on l'a abandonné. Oh je vois bien comment vous raisonnez, ne croyez pas que   je sois  venue au monde avec la rosée, oh que non pas! Vous raisonnez comme un tambour, tout simplement, mais permettez-moi de vous dire que non seulement vous vous privez de la petite annexe entre ses deux crochets, laquelle est toujours croquignolette voire succulente (croyez-moi, je sais de quoi je parle, c'est moi qui les rédige), mais vous devez vous donner le torticolis à guigner du coin de l'oeil quand la fin de la parenthèse va se pointer, et c'est vraiment vous donner beaucoup de mal pour rien. Moi je vous les ai bien données, même aujourd'hui lendemain de fête, vos parenthèses et vos incises comme prévu au programme journalier - alors? Vous ne pourriez pas faire un effort de votre côté? suivre mes parenthèses au fur et à mesure que je les dévide pour vous? Tenez, vous m'affligez. Brisons là. Ah! s'il n'y avait pas vos chats...

                                                                                                     Lucette DESVIGNES.

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