22 août 2009
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Bon, d'accord, on quitte l'Est end et les Eastenders - gageons cependant que vous en avez appris,
des choses, sur les moeurs de certains de nos voisins, peut-être même que cela vous a fait réfléchir, donc, mes belins-belines, tout n'est pas perdu. Juste une petite chose encore, en signe de good
bye : une belle idée, au fond, pour un scénario passionnant. Une fille du quartier (une sale fille il faut bien dire, qui les a toutes faites et reste malignement incrustée comme une tique sur un
chien de chasse au milieu de tous ces gens qui l'ont vue naître) décide pour s'amuser d'envoyer sur tous les portables du coin (et y en a-t-il, y en a-t-il! - tiens, au fait, si je demandais à
brûle-pourpoint de qui est cette citation, combien me répondraient "Pinget, M'dame!" pour avoir un bon point?) le même simple message : "I know your secret" - je connais votre secret... Il faut
voir le changement des faciès lorsque le message atteint son destinataire. Ils interrompent leurs conversations, certains pâlissent visiblement, d'autres se troublent, personne ne demeure
indifférent. Preuve que tout le monde a un secret. C'est un thème fécond, celui-là. Je regrette de ne pas en avoir eu l'idée la première. On pourrait le traiter avec humour, ou dans le tragique, ou
dans le mélo - ou naturellement en mêlant les genres. J'aurais aimé savoir ce que Feydeau en aurait fait - un sens du comique pareil, enchevêtré dans une science de l'intrigue pareille,
avec un instinct pareil des rythmes scéniques, ça aurait pu donner quelque chose d'explosif. J'aime quand ça explose chez Feydeau, et en général ça n'explose pour de bon qu'à la
fin mais pendant tout le temps on peut craindre l'explosion, on tremble d'une attente délicieuse. C'est bien dommage qu'on l'abîme, Feydeau, en l'actualisant. Je sais bien que '"l'Antigone"
d'Anouilh jouée en complet veston a sonné le glas du respect de la tradition et que c'est souvent apparu comme l'essence même du modernisme. Il faudra que je vous en parle un de ces jours, de tout
ça, les reines qui tricotent, les princesses qui se traînent sur la scène à l'ouverture d'un Marivaux...Oh nous avons encore de l'ouvrage devant nous pour tâcher de combler nos petites lacunes...
Comment? Vous soupirez? Mais non mais non, réjouissez-vous au contraire, et d'avoir encore des lacunes (puisqu'elles sont petites, on vous dit, c'est pas méchant) et de m'avoir sous la main
pour vous aider à vous en défaire. Si vous vouliez que je ne vous parle que de mes chats, je suis prête aussi, vous savez... Vous n'avez qu'à dire. A demain.
Lucette DESVIGNES.
Lucette DESVIGNES.