12 septembre 2009
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Oui, je vous ai fait faute, et deux jours de suite. Pas de ma faute une fois de plus - mais je me
demande toujours ce que vous ferez, mes belins-belines, quand je ne serai plus en mesure de vous haranguer quotidiennement. Il faudra bien vous y faire, parce que ça arrivera, fatalement - pas
seulement parce que 'j'aurai passé l'arme à gauche, mais ne fût-ce que parce que je serai tombée et je me serai cassé le poignet (plâtre etc), ou cassé le cou (minerve etc.), ou rompu le crâne
(désormais fêlé de manière plus visible encore qu'auparavant ): dans tous ces cas de figure le clavier me serait interdit, alors que faire de mes engagements vis-à-vis de vous?Je vous imagine, non
point en train de vous arrêter de manger vos tartines beurrées et confiturées (cholestérol, diabète etc) parce que mes écrits ne sont pas disponibles de si bonne heure et vous êtes peut-être des
lève-tôt, mais, disons, pour trouver une cote bien taillée, au moment de l'apéritif du soir : délassement, pantoufles,le verre à la main, en train de croquer une olive, tiens allons voir ce qu'elle
nous a raconté aujourd'hui, elle était peut-être bien lunée, à qui s'en prend-elle? Juste histoire d'avoir une idée de l'atmosphère du jour. Eh bien imaginez à votre tour que vous ne trouviez
rien de moi plusieurs jours de suite : ne me dites pas que votre plaisir de la détente vespérale ne serait pas amoindri, sans doute même (je pèse mes mots) absolument contrarié. Pourtant ça se
produira mes belins-belines, ça se produira... Vous connaissez Ronsard et sa rose : "Donc, si vous m'en croyez Mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez,
cueillez votre jeunesse". Bon! Il ne s'agit ni de votre jeunesse ni de la mienne, bougre! Mais d'une leçon intemporelle (comme disent les catalogues), à savoir, "Grouillez-vous, compères et
commères, grouillez-vous, prenez au passage tout ce que vous pourrez attraper, ça ne durera pas". D'ailleurs vous connaissez les termes de ces mêmes catalogues : "Madame Machin,
dans quinze jours il sera trop tard" ou "Vous n'avez plus que huit jours pour répondre, n'attendez plus!". Je ne sais pas si ça vous incite à vous grouiller, moi ça me fait monter ma température.
Pourtant les rédacteurs des services commerciaux des catalogues ont raison : si vous n'obtempérez pas tout de suite, vous n'aurez plus droit à rien. Dites-vous bien qu'avoir droit à ma page
d'écriture tous les jours, c'est un drôle de privilège! Ne le laissez pas perdre aux chats, oh s'ils savaient se servir d'un ordi aussi bien que moi j'en aurais une tournée assis en cercle se
régalant, leurs petites oreilles bien ouvertes. Profitez des biens de ce monde tant qu'ils sont à votre portée! A demain.