29 décembre 2009
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Oui, de temps à autre il se passe des choses étranges sur mon engin - étranges ou bizarres, c'est
équivalent, affirme le dialoguiste de "Drôle de Drame", et dieu sait s'il s'y connaît!. Etranges, donc, ainsi ce matin, en ouvrant mon over-blog (c'est mon patron, en quelque sorte, puisque
je dépends si étroitement de lui), je trouve des panneaux d'un nouveau genre, des amorces de titres, des bribes d'images qui se remplacent sans aucune intervention de ma part. Je croirais
volontiers que j'ai tendance à halluciner, car je n'ai jamais entendu personne se plaindre de pareils phénomènes. Pas gênants d'ailleurs, ces phénomènes, tout simplement inexplicables, et d'autre
part si on entreprenait de me les expliquer (au cas où) je n'y comprendrais probablement que couic. L'essentiel est tout de même que je puisse entrer en contact avec vous, mes belins-belines, qui
que vous soyez et même si vous n'êtes pas présents au poste. Dès que "ça marche" (car, croyez-le ou non, ça ne marche pas forcément tout le temps, et à ces moments-là j'accuse le fonctionnement de
mon engin mais au fond il y a toutes chances pour que ce soit mon fonctionnement à moi qui soit défaillant), oui, dès que j'ai réussi à avoir devant moi toutes vos chères têtes blondes (mais les
autres aussi : je ne pratique pas le racisme, vous le savez) je me sens justifiée dans mon existence. Futile, mon existence? Que non pas! Est-il plus noble objectif que de vous affiner par le
frottement à ma sagesse, à ma culture, à ma... à mon... bref, vous voyez certainement ce que je veux dire? C'est l'émotion qui brouille mon expression orale : j'ai par moments aussi - de temps à
autre, dirons-nous pour rester dans le cadre de nos méditations d'aujourd'hui - de ces bouffées de vanité qui me montent à la tête en passant par la gorge, devant le trésor des belles choses que je
suis capable soit de déverser sur vous en averse féconde, donc d'un peu haut, soit de déposer à vos pieds pour utilisation personnelle selon votre temps libre, vos envies, vos niveaux (mais
oui, vos niveaux! Ne vous imaginez pas que je ne les devine pas, vos niveaux, et parfois j'en soupire, mais comme le dit dans Marivaux un paysan qui, à son maître et pour faire avancer
les affaires amoureuses de la fille du maître, feint de lui rapporter cette réflexion désolée à propos du père "bian terrible" dont elle a hérité :"Que voulez-vous? comme on me l'a baillé, je l'ai
prins..." (Dénouement imprévu, sc.2) - comme on vous a donnés à moi je vous ai pris, mais oui mes belins-belines, mais oui, le tout venant, le gras et le maigre, la paille et le grain,
l'écorce et la noix. Ne me dites pas qu'il n'y a rien de bon dans tout ça! En triant bien...Allons, à demain! Ne vous détériorez pas davantage d'ici là.
Lucette DESVIGNES.
Lucette DESVIGNES.