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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 09:08
     Vous avez pu voir, mes belins-belines, les efforts que j'ai déployés tous ces jours derniers (et en particulier pour les quatre dernières livraisons) afin de vous intéresser à des problèmes de société qui dépassent le niveau mental de mes chats. Non que le niveau mental de mes chars ne mérite intérêt et, même, respect : si vous viviez avec eux comme je le fais, en symbiose, au coeur d'une petite communauté dont le visiteur le plus indifférent ne peut pas ne pas être surpris, à voir comme tout se déroule dans l'harmonie, la paix, les sourires (j'ai au moins, sur le tas, deux minets qui savent sourire et me le montrent), vous sauriez que je ne galège pas. . Ne m'accusez donc point de vous  rebattre les oreilles avec les scénarios de mes britanniques aux ethnies variées tels que la BBC a choisi de les présenter  : en fait, un scénario qui depuis vingt-cinq ans est capable de se dérouler sans faille, reprenant des comédiens déjà un peu oubliés pour les mettre en pleine lumière à la faveur d'un développement dramatique qui certes se tortille passablement, qui parfois nie la vraisemblance avec assez d'effronterie, qui souvent aussi tire à la ligne, comme un mauvais journaliste de la presse écrite, mais qui tout compte fait tient le coup comme on ne l'a jamais vu sur aucune autre télé du monde, mérite d'être considéré avec curiosité sinon vraiment admiration. Il y a aussi ces séquences dernières, surtout celle du jeudi parce qu'elles vont faire tirer la langue au public jusqu'au lundi soir où le récit reprendra : coup de théâtre comme à la fin de maint chapitre de Jules Verne. Quelqu'un réapparaît après vingt ou trente ans, le malfrat ou la pin-up - et alors on vous le montre dans une posture immobile et provocante sans vous dire qui c'est, ou  bien encore - truc usé mais toujours efficace - on vous bloque la caméra sur la porte qui s'ouvre, mais vous ne voyez encore rien apparaître, c'est sur les faciès des présents que l'ébahissement ou la stupeur laissent bien augurer des conséquences de la rencontre pour les épisodes à venir. Parfois, je vous 'l'accorde, cela frise le simplisme. Je me rappelle surtout une série d'épisodes où le fils atteint du sida voulait quitter sa mère sans lui dire où il allait passer ses derniers moments : le nombre de fois où il a enfourché sa petite moto pour partir sans s'y décider complètement finissait par rendre une décision en soi acceptable parfaitement ridicule dans sa réalisation. (Il n'est d'ailleurs pas mort du sida, ce Mark de l'East End : je l'ai retrouvé dans une autre série où il était promu au grade de sergent, dans un commissariat de quartier bien éloigné). Je vous le dis, avec une attention sans faille et une bonne mémoire, c'est passionnant de  relier les gens et les décors. De temps à autre, cela détend des graves problèmes que j'ai évoqués avec vous. Doucement, les basses! disait mon père avec autorité pour ramener le calme et changer de sujet.
                                                                                                                             Lucette DESVIGNES.
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