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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 10:51

      J'ignore vraiment si c'est du fait d'avoir reçu dimanche une tournée de famille que je retombe en enfance, mais c'est plus que probable. Hier j'évoquais  la soupe au café au lait de mon père et ma participation à la dégustation, aujourd'hui j'ai depuis le grand matin dans la tête les scies de la publicité d'avant-guerre (je précise : pas celle de 14 tout de même, non... mais celle de 39-45 suffit à me faire entrer dans la catégories des croulants, je ne le perds jamais de vue). Et c es scies devaient être rudement populaires ou du moins fréquentes dans la vie quotidienne, car nous n'avions pas la TSF chez nous et pourtant je savais quantité de ces petits refrains ineptes destinés à entrer sans peine dans le crâne du public (c'était le moment où dans les journaux  la pub "Enfoncez-vous bien ça dans la tête" s'illustrait d'un gros bonhomme recevant des coups de marteau pour enfoncer un gros pieu dans la région de sa fontanelle: vous voyez le niveau de subtilité, et du même coup le QI supposé pour la réception). Je chantonnais donc avec les copines "La Quintonine,  La Quintonine - Guérit bien et coûte peu - La Quintonine (bis)- c'est l'remèd' des gens heureux!" , ou encore " Bien l'bonjour, M'sieu Lévitan. Vous avez des meubles (bis), Bien l'bonjour, M'sieu Lévitan . Vous avez des meubles qui durent longtemps". Je me demande, en dehors de toute méditation sur l'esthétique musicale et poétique de ces couplets, si vraiment l'impact commercial était efficace. Je ne pense pas que des meubles qui durent longtemps aient beaucoup de charme dans notre société de l'éphémère, ni que la Quintonine  suffise au bonheur de nos contemporains. Un ameublement inusable, des remèdes peu coûteux suffisaient-ils dans ma prime jeunesse à assurer la sérénité du bon peuple? Il faudrait que je demande à Mme Bettencourt ce qu'elle en pense, elle doit avoir entendu ces chansonnettes

en même temps que moi, son âge dépasse le mien d'une courte tête (toutefois moi je n'ai pas l'air sénile). Mais suis-je bête! Le bon peuple, connaît pas!

                                                                                                                                    Lucette DESVIGNES.

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S
<br /> Quel lien y a-t-il entre la célèbre rengaine publicitaire<br /> "la Boldoflorine, la Boldoflorine, la bonne tisane pour le foie"<br /> <br /> et le poème ci-dessous<br /> <br /> Une fourmi de dix-huit mètres<br /> Avec un chapeau sur la tête,<br /> Ça n'existe pas, ça n'existe pas.<br /> Une fourmi traînant un char<br /> Plein de pingouins et de canards,<br /> Ça n'existe pas, ça n'existe pas.<br /> Une fourmi parlant français,<br /> Parlant latin et javanais,<br /> Ça n'existe pas, ça n'existe pas.<br /> Eh ! Pourquoi pas ?<br /> <br /> Les deux ont été écrits par Robert Desnos qui fut aux alentours de 1933-1934 chargé au sein de l'Agence Information et Publicité d'inventer des slogans publicitaires et des émissions diffusées par<br /> le Poste parisien et Radio Luxembourg (Il sera entre autre l'auteur de “Complainte de Fantômas”, sur une musique de Kurt Weil pour le feuilleton diffusé en 1933, des slogans de réclame pour le "bon<br /> vermifuge Lune", ou le thé des Familles)<br /> Grand Résistant, arrêté le 22 février 1944, déporté à Auschwitz, Buchenwald, Flossenburg, au camp de Flöha en Saxe, puis acheminé jusqu'à Térézin en Tchécoslovaquie où il mourut le 8 juin 1945 du<br /> typhus.<br /> <br /> Desnos, ça avait bien plus de « gueule » que Séguéla et sa Rolex.<br /> <br /> Bien à vous et caresses à vos chats.<br /> <br /> Saint-Cyr<br /> <br /> <br />
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