10 février 2010
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D'après les réactions enregistrées hier (merci les braves! merci les courageux!) je crois que je
peux encore aujourd'hui continuer sur le chapitre de la pub. Certes il y en a (en cherchant bien) qu'on peut se rappeler avec plaisir, voire émotion : celle des deux correspondants qui entre la
grande muraille de Chine et le bord de mer méditerranéen se passent le soleil au téléphone, c'était une de mes préférées, avec celle de la banque populaire, je crois, qui montrait superbement le
parcours de populations primitves depuis la forêt où elles se fabriquaient un bateau jusqu'à la traversée de l'océan et l'arrivée en triomphe à la banque populaire qui leur avait permis cet exploit
- teintes, idée, effets de brume, tout était splendide, et la musique qui l'accompagnait (celle-ci conservée pour la pub de la même firme, mais selon un schéma différent qui me laisse bien
indifférente), était à l'avenant. Il y a eu aussi, fleuron de la Clio, les pub aux scénarios assortis bâtis sur cette idée étincelante qu'elle était trop peu chère pour se faire acheter par les
snobs : en Russie sur fond de décor aussi succulent qu'évocateur, mais surtout en Arabie où le cheikh refusait à son fils (tout grêlé de variole comme il se doit) de rouler en Clio "pas assez
chère", avec la musique de "Laurence d'Arabie" pour faire couleur locale... Ce sont là de petits bijoux, trop rares même si, à l'époque, ils ont été largement diffusés..A part cela, le nombre de
clips à propos desquels on se demande s'ils concernent du parfum, de la saucisse, des nouilles, des produits pour les cheveux ou le meilleur des détergents (mon mari et moi nous pariions, celui qui
disait à l'aveuglette "c'est une voiture" avait toutes les chances de gagner) était impressionnant. Il a d'ailleurs permis à la signification finale de défier toute logique, histoire de faire
travailler l'imaginative du public au lieu de lui servir les plats tout cuits. Je retiens pour excellente une pub qui m'a longtemps médusée parce que muette, et enthousiasmée quand on m'en a donné
l'explication : on voit un quartier urbain d'en haut, une mercédès se pointe (je crois que c'était une mercédès, corrigez-moi si je me trompe, Saint-Cyr doit bien avoir des lumières sur la
question) telle un tigre, et toutes les autres tires se précipitent dans leurs garages en tremblant de peur, comme autant de souris réfugiées dans leurs trous : le tigre n'a rien dit, il lui a
suffi de se montrer... On déplore que l'intelligence des concepteurs soit si rarement employée, au profit de banalités impossibles à démarquer l'es unes des autres et qui feraient se détourner la
meilleure des bonnes volontés publivores. A demain, on va peut-être pouvoir passer à autre chose.
Lucette DESVIGNES.
Lucette DESVIGNES.