J’aimerais bien axer mes aimables gazouillis sur des commentaires auxquels vous pourriez participer plus directement, mes belins-belines, par exemple à la suite de la projection d’un film que nous aurions tous vu – mais comment faire ? Lorsque je puise au trésor des films anciens, certains démodés irréparablement, d’autres n’ayant pas pris une ride, comment puis-je être certaine que vous les connaissiez ? Que vous les aimiez ou non est, au fond, bien secondaire : j’espère pouvoir en un rien de temps, comme on dit chez moi, vous les faire aimer si vous étiez incertains et vous les faire écarter désormais si vous en étiez entichés à tort. L’essentiel serait que nous pussions les analyser ensemble, ce qui me permettrait (dans l’ignorance totale de vos réactions cantonnées dans l’ombre du web) d’y aller soit de mon enthousiasme ravageur, soit de mes sarcasmes redoutables., le résultat définitif étant naturellement que mes vues emportent la victoire sur vos éventuelles réticences. Et surtout ne me traitez pas de dictateure (tiens ! on ne nous l’avait encore pas faite, celle-là) à poigne de fer, aveugle à ses limites et intolérante des vertus d’autrui : combien de fois ne vous ai-je pas dit que si vous trouviez quelque chose à reprendre à mon système de communication (thèmes, ton, vocabulaire, voire typographie etc.) vous n’aviez qu’à prendre votre ordi et m’apostropher à pleine puissance ? Les moyens ne manquent pas, pour vous qui connaissez tous les secrets de ce monstre rebelle : je vous ai déjà invités, tous et toutes, à négligemment appuyer sur l’icône « J’aime ce blog » (est-ce une icône d’ailleurs ? il n’y a pas d’image pour analphabètes sur ce petit carré sympathique) sans avoir, je l’avoue, été visiblement suivie dans mes sollicitations ; votre silence est certes éloquent, mais quittez donc ces régions tièdes du ni oui ni non si vous avez envie de vous défouler. Le monde entier se libère, explose, se démène : pourquoi pas vous, mes belins-belines, si mon joug vous paraît insupportable ?
Lucette DESVIGNES.