Le N° 1429 est derrière nous, mes belins-belines, sans que j’aie pensé à célébrer la prise d’Orléans par Jeanne d’Arc (il est vrai qu’à mes yeux vous parler du martyre des bêtes dans les abattoirs me paraissait plus utile). Mais, mes agneaux, il nous reste le N°1431. Bien sûr c’est une date moins glorieuse puisque notre patronne nationale y a perdu la vie dans les flammes, mais tout de même on se sent rasséréné à la pensée qu’on l’a vite réhabilitée : c’est Charles VII qui a fait disparaître officiellement son étiquette de sorcière en 1456, c’était grand temps. Je ne sais pas quelle musique pouvaient rendre les voix qu’elle entendait en gardant ses moutons, mais pour moi la voix de L’Alouette c’est la voix de Suzanne Flon toute jeunette. Et j’avais beau avoir vu bien des films dans lesquels la voix de la comédienne n’avait pas changé puisqu’elle faisait dès le départ partie de son charme, c’est tout de même la pièce d’Anouilh que j’ai évoquée quand, après un silence de plusieurs années, on a songé à lui donner un Molière. Un peu tard : elle l’a accepté avec un brin d’ironie et presque une gouaille qui rappelait son temps heureux avec ses compagnons d’armes. Une grande dame…