Nous voilà donc relancés dans une nouvelle guerre coloniale où finalement nous sommes tout seuls, avec comme aide unique des troupes qui ne devraient pas être à nos côtés, si j’ai bien compris ce que j’ai entendu hier. On fait officiellement la fine bouche (si j’ose dire) devant les visages des morts, refusant les identités annoncées, craignant la tromperie et les embrouilles. Pendant ce temps, des familles sont prisonnières – mais qu’étaient-elle allées faire dans cette galère ? En élargissant l’assiette de la question, on arrive à quelque chose qui tombe sous le sens : qu’est-ce que nous sommes bien allés faire sur un continent qui n’a aucun rapport avec le nôtre et où, depuis toujours, personne ne nous a souhaités ? La réponse est simple : que faites-vous donc de l’appât du gain ? Autrefois c’était le cacao du Banania, de nos jours ce sont les trésors enfouis dont on a flairé l’existence minière (et il y a de tout, du liquide comme du rare) – on ne peut tout de même pas laisser l’exploitation de ces richesses aux mains de ces populations peu au courant des techniques élaborées, et qui sont si facilement déchirées par des conflits intestins à base de religion fanatique ou de politiques aveugles. Bref, n’est-il pas nécessaire d’intervenir pour mettre de l’ordre dans ce désordre ? C’est même une simple question d’humanité, et il est bien connu que dès qu’on parle d’humanité la France se met sur les rangs… Ben voilà, on est sur les rangs. Quand pourra-t-on entendre dire « Rompez ! » ?
