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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 09:13

Je vous faisais part l’autre jour de ma tristesse à voir bientôt disparaître de nos territoires informatiques le dénommé Barroso, dont j’avais cité une phrase proche des Lapalissades célèbres. Je précise aujourd’hui qu’il ne peut s’agir que de ma tristesse personnelle à cette séparation qui est comme un arrachement : je lui trouvais la mine tristounette, mais c’était pour nous faire croire qu’il se désolait de partir. Un ami qui nous veut du bien à tous (mais oui, mes belins-belines : c’est lui qui me corrige, qui me complète, qui se livre à des commentaires, c’est à lui que j’ai dédié le N°900) vient de me faire  savoir les chiffres exorbitants que « Le Point »a jadis  révélés à propos de ce très inutile, voire très nuisible haut fonctionnaire à la tête de l’Europe moribonde (lui qui a contribué à amener la pauvrette à sa dernière extrémité . Certes il perd son salaire annuel, qui était de 550.000 Euros  (et ça doit faire un trou dans un budget) en plus des avantages familiaux, mais heureusement on ne le laisse pas partir sans biscuit, allons allons ! 25.000 euros d’indemnité de déménagement (il peut prendre beaucoup de cliques et de claques avec lui), 440.000 euros d’indemnité de transition (ça c’est pour se remettre de ses chagrins, on n’a peut-être pas été très large avec lui, si ?) et sa petite retraite est de 5.220, 37 Euros par mois (il l’a gagnée pour 5 ans d’ancienneté, mais pas de cotisations, c’est vous et moi qui avons payé pour lui). Un dernier point : ces chiffres remontent au mois de mai 2009, autrement dit avec les incertitudes en bourse, le CAC40 qui chancelle, l’effondrement de la monnaie etc. etc. il conviendra peut-être sans doute de revoir cette feuille de paie à la hausse, afin que le panier de sa ménagère ne souffre pas trop de ce changement de situation. Au fond, ça me console un petit peu de savoir qu’on a eu quelques égards pour lui ; ceux qu’on met à la porte pratiquement sans préavis et seulement parce qu’il faut restructurer les firmes et augmenter la rentabilité en chassant les manœuvres-balais sont, m’a-t-on dit, en général moins bien traités. Pourquoi aussi ne rouspètent-ils pas ? Qu’on leur donne de la brioche ! est une parole restée dans toutes les mémoires.

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S
Une nouvelle a attiré mon attention mercredi dernier, hier : dans les anciens territoires de la République Démocratique Allemande (devenus des Länder de la République Fédérale d'Allemagne)<br /> l'espérance de vie "des plus pauvres" a diminué de cinq ans ; je ne ferai pas le panégyrique des bureaucrates staliniens et post-staliniens qui ont détourné et exploité à leur profit de caste la<br /> propriété sociale des moyens de production et d'échange, qui existait dans l'ancienne RDA, bureaucrates qui ont su se reconvertir en chiens de garde du capitalisme ou - directement - en<br /> capitalistes ; je constate simplement que dans les pays où une révolution politique était nécessaire pour chasser les usurpateurs du pouvoir, les Honecker et Compagnie, la propriété sociale,<br /> pervertie et rendue inefficace par ces messieurs (ses fossoyeurs) permettait une vie plus longue, indice sûr de l'existence - malgré tout - d'un système de santé, de soins, de services publics,<br /> ...<br /> <br /> Ceci doit être mis en relation avec l'impudeur exacerbée et caricaturale des servants de cette machine à détruire les salaires, les services publics, les emplois, les salariés qu'est l'Union<br /> Européenne ; avec cette opulence satisfaite d'elle-même et donneuse de leçons d'austérité pour les travailleurs ; avec cet étalage "qui en jette" de la part des valets du capital financier, de la<br /> valetaille politique, qu'elle soit française ou européenne.<br /> <br /> Jamais le fait que les gouvernants sont au service direct du capital financier n'était apparu, comme aujourd'hui, au travers de détail significatif comme la rémunération de M. Durão Barroso, au<br /> moment de son congédiement, sous un jour des plus éclatants et des plus révélateurs : cette connexion est d'une évidence de jour en jour plus limpide du fait que les servants politiques (autrefois<br /> plus sévères ou rigoristes, comme le chancelier Adenauer ou le président De Gaulle) s'en mettent plein les poches, au vu et au su de tous, avec une vulgarité qui estomaque, et un sans-gêne qui<br /> éberlue.
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