Aujourd’hui, vous n’aurez, mes belins et belines,
Droit qu’à un faible ersatz de mes divers talents.
Je hais cette chaleur quand elle est trop câline,
Je voudrais la chasser loin de moi, carrément.
Mais je vois tant de gens avides de bronzage,
Tout heureux de rentrer grillés comme poivrons,
Que j’aurais tort vraiment de brandir mon grand âge
Pour réclamer qu’il pût faire simplement bon.
Je ne suis pas la seule à demander qu’il fasse
Une température où l’on puisse souffler.
Les ouvriers sur les chantiers lorsqu’ils se passent,
Tout au long des longs jours, de boire et de manger,
Préfèreraient pour sûr que leur jeûne eût pour siège
La saison automnale où les jours sont plus courts.
Mais où me suis-je embarquée ? Tiens, j’abrège.
Je tiens à vous retrouver tous et tous les jours.