Oui, je suis en retard, mes belins-belines, et pourtant je ne voudrais pas commencer ma prestation d’aujourd’hui par un Mea Culpa comme je le fais d’habitude quand il y en a motif ; la raison en est tout autre et hélas ! ne dépend pas de moi… Imaginez que ce matin vous trouviez devant chez vos voisins, oui la maison d’à côté, encore plus près pas possible, un panneau annonçant la construction imminente d’un garage de 5m, 58 de haut – oui ! pas de 6 mètres : ils n’y auraient pas droit dans mon secteur, mais 5m, 58 c’est la fine astuce – avec un toit et deux fenêtres. Bon ! dites- vous, c’est chez les voisins, grand bien leur fasse et qu’ils se débrouillent avec leurs constructions. Erreur, mes belins-belines ! C’est chez les voisins que le garage sera construit, mais le mur du garage s’élèvera à 4 mêtres de ma porte palière, ma porte d’entrée unique et nécessaire. Il va me supprimer l’air, la lumière, le soleil, et ses deux fenêtres ( qu’on m’assure pour l’instant devoir être opaques) représentent pour un plus tard indéfini la menace d’une ouverture qui deviendra servitude. En outre toute végétation sera handicapée dans ce coin de mon jardin à cause de l’obscurcissement dû au mur et ma belle haie de lauriers-cerises sera condamnée. Vous comprenez que je puisse être en retard : je me débats seule, comme je peux, mais le permis de construire a été accordé en huit jours, ce qui prouve qu’il n’a rencontré aucun obstacle des services de l’urbanisme et que mes revendications – du genre : « Mais construisez-le ailleurs, votre garage ! Vous avez assez de place ailleurs, tonnerre ! » - n’ont que peu de chances de se voir prêter une oreille attentive. Je vous tiens au courant, naturellement.