Je n’aime pas beaucoup Claude Allègre (je sais bien que s’attaquer au chantier Education nationale c’était casse-gueule et qu’il était sans doute plein de bonnes intentions, toutefois son élocution est pâteuse et peu claire et j’ai désapprouvé plusieurs de ses initiatives en son temps), mais j’ai été frappée hier par ses propos concernant la crise de l’Europe et le problème de l’Euro. C’est la première fois qu’on remet en lumière le système qui existait entre la France et son « empire colonial », à savoir la coexistence du Franc et du Franc d’Afrique, les deux harmonisés par un taux répondant aux réalités économiques . Pourquoi ne pas l’instaurer en Europe pour les pays en difficulté, Grèce, Portugal, Chypre etc. tout en gardant un Euro à tarif fort pour la France et l’Allemagne, en excluant carrément la Grande-Bretagne ou la Pologne et leurs chichis (j’accepte ce qui m’arrange, j’exclus ce qui me déplaît) ? L’exemple serait donné par la Hongrie, incluse dans l’Europe sans être rattachée à l’euro et fonctionnant monétairement sans problème dans les transactions commerciales Ce serait la fin du malaise entre les bons Européens et les pauvres Européens, la fin de ce regard de mépris et de défiance si irritant pour les montrés du doigt, mais aussi la fin du principe suicidaire de cette association bancale qui nécessairement boite davantage chaque fois qu’on admet un nouveau canard boiteux dans la troupe. Je me demande quelle répercussion de tels propos – exposés longuement dans un livre plein de bon sens – peuvent trouver auprès des politiciens en quête d’idées pour leurs programmes-phares ; c’est bien dommage qu’ils ne puissent pas tout simplement être déposés dans une boîte à idées où les futurs gouvernants puiseraient librement, retenant cette suggestion enfin raisonnable pour construire autrement que sur du sable ou du vent. Pour une fois qu’un ancien ministre a une idée à retenir, pourquoi donc ne la retient-on pas ?
Confidence pour Marie-Hélène : c’est moi qui rédige et dicte la dictée du Zonta depuis plusieurs années à Beaune et à Vitry-le-François amitiés à Mme Biot, consoeur inconnue…