Nos fougueux va-t’en guerre de tout plumage, prêts à mordre ou un peu plus mous, semblent marquer le pas : c’est de bonne guerre, dirait-on, après un éclat fait pour terroriser. Car alors on compte ses billes, on réfléchit quelque peu. Je suis sûre que tous ceux qui clamaient très fort se passer de la permission de l’ONU savaient qu’en fin de compte ce serait inévitable, ce passeport, et sans doute cela renforçait-il la virulence de leurs proclamations en pensant mine de rien qu’il y aurait ce frein à leurs ardeurs belliqueuses, sans doute auraient-ils été fort penauds de se retrouver sans l’aval Onusien sur un terrain de manœuvre où ils seraient blâmés dès l’entrée, alors qu’ils souhaitaient brandir à la face du monde leurs leçons de liberté égalité fraternité (et tant pis pour les civils au passage : on les baptise dégâts collatéraux et on n’en parle plus). J’ai aimé que la Chambre des Communes fonctionne selon les règles démocratiques : non m’sieur vous croyez qu’on va suivre eh ben on suit pas. Chez nous le monarque, même s’il boite, même s’il bégaie, même s’il ne comprend rien à rien, a le droit de décider de la guerre, et nos représentants (qui nous représentent si mal) n’ont pas leur mot à dire. Ce que c’est que d’avoir un gouvernement présidentiel…