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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 18:21

UNE BELLE ARNAQUE

 

                    Je viens de me faire arnaquer, et de belle manière. Un ami à qui je raconte l'histoire toute fraîche n'a pas l'air étonné du tout, il me donne même le détail technique par lequel l'opération a été réalisée. Je ne sais si tout le monde est au courant : je raconte les faits dans l'espoir que seront évitées de nouvelles innocentes victimes. On m'appelle au téléphone : "SFR va procéder au contrôle de la qualité de votre ligne, faites le numéro que je vous dicte " (j'obéis, sans remarquer, tête de linotte, que le début par 00 indique l'international.)"Le contrôle va prendre quelques minutes". Six, huit, dix minutes : je raccroche. La voix me retrouve  sévère : "'Il ne faut pas couper, Madame, il faut garder ce numéro pendant tout le contrôle, vous avez  raccroché, il faut tout reprendre, je vous redonne un autre numéro et gardez-le". Le nouveau numéro commence aussi par 00 . Parfait, on remet ça .Le numéro ne se manifeste en vie que par une vague petite musique. Là encore la patience me fait défaut, je raccroche. La voix me fonce dessus : "Madame, pourquoi entravez-vous le contrôle de votre ligne? Je vous redonne un nouveau numéro, faites-le et gardez-le sans jamais raccrocher". Avec ce troisième numéro la durée s'éternise; je tente quelques interruptions vocales sans écho, puis je raccroche. Nouvelle furie : "Madame, vous n'êtes pas raisonnable. Pourquoi raccrochez-vous? on vous avait dit au contraire..."Je prends le temps de dire que je n'ambitionne pas de passer ma vie au téléphone pour rien, je coupe court aux éclats de voix de la dame. C'est après qu'on m'explique que sur mon compte (puisque c'est moi qui ai fait ces appels) les numéros lointains et inconnus ont' permis de longues conversations par le détournement de ma ligne. Il y a des artistes, des funambules, des acrobates partout : n'écoutez pas si on vous propose la vérification de la qualité de votre ligne.

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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 14:50

POLARS, POLARS

 

                    J'ai une soif sans limite de romans policiers, et je souffre depuis des mois de ne rien trouver pour me désaltérer. Ce n'est pas faute de me fier (là j'ai sans doute tort) aux commentaires glanés ici ou là sur les dernières parutions (ou les LdP et assimilés, si sympathiques pour la bourse et en même temps ayant vaillamment su essuyer les plâtres dans leur existence antérieure). Les gros romans américains dont je me gave ont presque tous à l'arrière-plan de leur récit familial un incident secret, une trahison voire un meurtre qui n'affleure qu'après de longues années et souvent sans amener le coupable à payer pour sa faute : l'accent n'est pas mis sur le côté haletant que j'aime dans les polars (qui? mais qui,  bon sang,  a tué?) lorsqu'il s'agit de suivre pas à pas une enquête sur les milieux, les gens, les circonstances qui cerne de plus en plus près la solution (moyennant une ou deux erreurs de pistes qui suscitent un regain d'intérêt). A la lecture comme au cinéma, l'hémoglobine déversée à seau, les fusillades à la mexicaine ou les poursuites de bagnoles défiant toute réalité me semblent bien accessoires : c'est le déroulement mental du déchiffreur de données policières compliquées qui fascine (ou doit fasciner) : c'est pourquoi je me plains parfois de ne pas me retrouver aux côtés de l'enquêteur pour travailler avec lui des cellules grises, avec un flair spécifique qu'on ne se prive pas de lui envier mais qui relève d'une misanthropie sans remède. Ce qui n'a rien pour me déplaire!

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27 mars 2022 7 27 /03 /mars /2022 16:31

                                              

 IN FINE

 

                    A partir du moment où l'accord se fait sur le diagnostic  à porter sur mon étrange  comportement en face de la conscience (celle qu'on peut perdre ou retrouver, pas la conscience morale évidemment), le recours sauveur (pour les uns) ou la menace vitale (pour l'autre partie)  - concrétisés en cette magique utilisation de l'alarme immédiate si facile à faire fonctionner -  n'ont  plus de raison d'être brandis. Que la résidence vous propose ou non une chance de verticalité (avancée touchante dans la recherche de l'assistance la plus sûre) ne compte plus si votre mal défie toute prévision. L'alarme combinée pour assistance immédiate n'aurait rien  d'efficace sur une crise de foie ou un  début de grippe. La conclusion s'impose alors - à mes yeux, indiscutable malgré ce désir désespéré  de trouver une solution pour préserver la vie de la mère- : aucun lieu ne peut garantir le fonctionnement de l'assistance miraculeuse en cas de pathologie absolument impossible à prévoir. J'ai recueilli plusieurs assentiments précieux reconnaissant que, sans symptômes qui puissent trahir sa venue, le mal ne peut être évité ou contré, d'où l'inutilité d'une modification des paramètres. Le statu quo doit être maintenu, avec ses risques et ses dangers et avec les cinq chats : il reste à persuader les enfants que leur angoisse permanente a bien été perçue dans toute son intolérable intensité, sans qu'il ait pu y avoir de remède miracle sur un chantier de plaies et de bosses ... et sans qu'on puisse me soupçonner d'avoir préféré mes chats à mes enfants!

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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 22:47

 

 

                    Une amie chère - tout juste un demi-printemps de plus que moi -  tombe à chaque instant, perte d'équilibre et manque de stabilité. Fractures du poignet, d'une épaule ou d'une autre, du coude, même fêlure du genou : le secours par le biais de la téléassistance est la grande solution, puisqu'on accourt, on soigne, on hospitalise si besoin, il n'y a rien de plus efficace. Je  comprends que pour parer à ces chutes et aux blessures dues à ces chutes on puisse affirmer qu'à pareil grand âge le passage d'un  grand appartement difficile à gérer au format réduit d'une résidence haut-de-gamme  soit la seule éventualité efficace. La télé assistance en effet, si on  la prépare intelligemment, remplace une présence dans la pièce à côté capable d'intervenir sans délai (j'en ai déjà bénéficié à deux reprises) . La différence en matière de remède avec mon cas - oui, le gros hic  - est que lorsque se produisent ces petits incidents sans nom (même l'ait de juin n'était pas vraiment ça) qu'on peut baptiser catalepsie, perte subite de conscience, voire coma bref (et là c'est ma nomenclature personnelle pour tâcher de rendre cette mystérieuse pathologie perceptible aux étrangers), oui,  dès qu'ils me tombent dessus brutalement je n'ai aucun moyen de réagir. Il y a rupture de quelque chose - un fil dans mon fonctionnement électrique, une fibre cérébrale, ou  une molécule  qui explose ou meurt soudain - sans le moindre avertissement (comme on peut l'avoir pour une crise cardiaque  dans les quelques minute avant qu'elle se déclare). Je suis en train de lire - brutalement tout cesse : le noir partout sans doute, mais je ne suis même pas en état de le percevoir. C'est le néant absolu, je n'existe plus, et donc je peux aussi bien m'affaler par terre que m'effondrer sur un fauteuil : je ne saurai cela que si je reprends conscience, et c'est souvent au SAMU (cette fois-ci après près de trois jours de coma, au cours duquel j'ai marché mangé dormi - je suis même tombée du lit en pleine nuit sans le savoir) - tout cela en mobilité physique évidente mais extinction totale du cerveau (pourtant je le retrouve, au point d'écouter avec ravissement ce que j'ai fait en zombie - et ensuite je peux reprendre le cours de mes pensées là où elle s'étaient éteintes...comme si on rallumait le décor, les sons, l'air et le vent...

 

 

 

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 18:44

CREUSONS TOUJOURS

 

                        Et tant pis si cela gêne que je continue sur le même chapitre : je vous assure que le Covid-19 et ses déguisements dangereux n'ont pour l'instant aucune place dans mes pensées, et que ce qui se passe en Ukraine ne fait que renforcer une désolation personnelle que j'essaie de dissimuler sous la sagesse. Je suis arrivée au bout du bout, j'ai donné tout ce que je pouvais donner. J'ai eu  une vie qui m'a parfaitement convenu, riche et intéressante selon mes critères et qui m'a  permis de ne pas m'intéresser qu'à moi. Je l'aurais sans doute souhaitée davantage exposée au succès (à la résonance, dirait mon ami Chevillard),car mon oeuvre le méritait - mais il y a longtemps que je suis en pleine possession de la sérénité. Le bout c'est le bout, oui. Je n'attends plus rien, je ne rêve plus de rien, je prends chaque jour comme il se présente, de plus en  plus souvent avec ennui (qu'est-ce que je fais encore ici, sans mission, sans importance sociale, l'ombre de ce que j'ai pu être, avec l'impression dérangeante que je suis gâtée privilégiée entourée soutenue sans avoir rien à offrir en échange?). Un  sportif parlerait de prolongations - c'est que le match se traîne, a tort de traîner, trop c'est trop. J'ai la chance sans borne de ne pas être détruite inexorablement par une des ces horribles maladies auxquelles il faut d'interminables mois pour vous ronger jusqu'à ne plus rien laisser de votre personnalité et de votre existence : alors laissons les choses se produire comme elles se produiront. Vouloir prévenir ou aménager les circonstances à venir risque de gâcher ce qui doit se produire, et qui devrait être tout simple.et sans douleur.

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 17:24

SUGGESTION A CREUSER

 

                    Manifestement à creuser, la suggestion que le prochain incident (catalepsie, chute, perte de conscience e tutte quante  ) puisse avoir l'honneur de rester le dernier ! De deux choses l'une : SOIT, par terre ou groggy et même avec une jambe cassée, je peux encore utiliser ma fidèle télé assistance pour appeler à l'aide ; l'arrangement par téléphone, certes un peu compliqué, permet quand même une solution déjà utilisée (contact avec Jean, puis avec Dijon et directement le SAMU , terminus obligé de chaque aventure) ; SOIT, sur choc plus grave, je perds totalement conscience - auquel cas, sans barguigner puisque on peut admettre que pour moi la fin prévue pour tous et chacun sera cette occasion-là , l'occasion à saisir aux cheveux, oui, puisqu'elle sera la dernière des fois pour toutes, alors il faudra la saisir aux cheveux et me laisser là où ma conscience se sera évaporée.  C'est de plus en plus difficile de me rappeler à la vie : c'est donc bien  que le bout du rouleau sera là, en terminus que je trouverai parfaitement radieux. Car ce sera chez moi, dans mon  jardin peut-être si l'on est en été, en pleine cueillette des mirabelles, mes cinq chats près de moi suivant cette opération inédite. Et le poids insupportable d'une quasi agonie prolongée en trois pièces, attachée à cette nouvelle téléassistance immédiate dont la fonction serait que chaque incident ne fût pas le dernier, perdrait toute nocivité. J'aime la vie, certes, mais MA vie, ma vie à moi et non celle qui serait taillée sur un patron non à mes mesures.

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 14:44

CALCULS

 

                    Les messages exprimant un soulagement à la lecture du blog "Me Revoilà!" sont pour moi une super réconfortante manifestation de sympathie. J'en ai besoin en ces temps de douloureuses  discussions familiales où le mieux me concernant n'est pas du tout analysé de même façon par les débatteurs en présence. Tant de choses inutiles ou illogiques me choquent dans le cadre de vie qu'on  construit pour moi que j'en ai un peu la tête perdue : comment ai-je pu si vite délaisser le statut de vieille dame terminant doucement sa vie (avec les plaies et les bosses afférant à sa condition physique et à son grand âge) chez elle, avec ses chats dont personne n'envisageait la fin autrement que naturelle, comme eux chez eux et avec elle chez elle? Le pire peut-être est que pour "profiter" de la téléassistance immédiate attachée à la nouvelle résidence je devrais rester cloîtrée dans trois pièces (meublées comment?) et quatre murs étrangers, ma condition physique n'étant en rien améliorée par le changement de logement. Où la chèvre est attachée il faut qu'elle broute, dit-on - donc seraient supprimées même mes innocentes sorties pour ces rendez-vous médicaux  ou chez ma coiffeuse qui émaillent mon calendrier et me servent de divertissements autonomes réussis. J'aimerais pouvoir signer par-devant notaire un papier précisant que dès la première chute inscrite à mon calendrier cela me conviendrait parfaitement de rester sur place pour la fin  définitive (il faudra bien qu'elle vienne, non? et ne peut-on "profiter" du fait que je n'en ai aucune peur ni appréhension pour entériner une possibilité de date?) Je suis même sûre que ce non chamboulement des données allongerait les délais qui séparent les "incidents", donc en particulier le dernier espace de temps d'ici au prochain "in- cident" devenu sagement le tout dernier?

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23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 01:01

SAGESSE

 

         

          Les relations familiales sont souvent difficiles à maintenir dans la douceur de l'harmonie, surtout dès qu'il s'agit de la santé de la mère. Pour les enfants, il apparaît comme urgent de trouver l'endroit où la mère sera au mieux, avec l'incroyable, la rare, l'infiniment précieuse assurance qu'elle sera surveillée dans son corps, dans ses réflexes, dans la plénitude de sa conscience claire, dans la régularité de son souffle. Il s'agit donc de trouver où attraper par la taille -   et ne plus le lâcher  - le fameux ange gardien dont j'ai parlé tous ces jours, celui qui, invisible mais inamovible et infailliblement disponible, symbolise la servitude (consentie le plus souvent) de la gouvernante jadis logée dans la chambre proche de celle de la Dame, capable de rester longtemps sans dormir pour pouvoir selon  les urgences intervenir avec tisanes, saignées ou piqûres. Je ne croyais pas que cet arrangement allant de soi dans l'ancien temps pouvait avoir son équivalent de nos jours :  or il fallait chercher,  les enfants  ont cherché , ils ont trouvé. J'avais déjà un bracelet de télé assistance qui m'a secourue à deux reprises : c'est le même système d'appel , avec dès la pression sur le bouton ad hoc l'apparition immédiate de l'infirmière en permanence attachée à la résidence. Il semble qu'ainsi l'hésitation ne soit plus possible, puisque ce rarissime avantage n'existe qu'une fois en un seul lieu. La mère est d'accord, heureuse que l'angoisse des enfants puisse  les alléger d'un poids insoutenable. Il va donc falloir, pour la mère, s'accommoder de la compagnie d'un seul chat toléré (il va donc falloir effectuer la sélection parmi le troupeau) et abandonner le cadre où elle avait sans aucun fléchissement décidé de passer l'arme à gauche. Cela fait  beaucoup.

 

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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 11:06

DEMARRAGES

 

                    Avec toutes ces idées nouvelles qui roulent dans ma tête, et qui font partie du futur plan de vie qui d'ailleurs n'aura sans doute pas le temps de se réaliser, je me sens emportée par les souffles du printemps, si présents ce matin, si évidents dans leur énergie et leur dynamisme. On peut donc continuer à avancer, même si ce n'est pas pour aller bien loin. Du côté matériel, les choses sont, sinon rentrées dans l'ordre (cela se produira seulement d'ici une quinzaine avec le retour de ma Fatima), du moins sans problème aigu avec un remplacement qui à vue de nez paraît satisfaisant.  Je peux donc me consacrer aux contacts avec les agences auxquelles je me suis adressée hier dimanche et à qui j'ai donné un numéro de téléphone erroné (c'est bien de moi, ça... mais vous savez ma fraternisation sympathique avec les chiffres - 45 ou 54, quelle différence?). Donc un pas en arrière, ou du moins pas le pas espéré dès le début de la campagne. D'ici à ce que je m'adresse à une agence en la prenant pour une autre...

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 17:23

CommunautésMEA CULPA IMMEDIA

SUPPUTATIONS GRAVISSIMES

 

                    On pourrait croire (c'est souvent comme ça que je commence de nos jours, ces jours qui filent : est-ce une ouverture à une possibilité d'extravagance ou de doute que mon vieux fond de naturalisme n'a que bien peu pratiquée, le raisonnable et le concret étant les maîtres-mots?) - oui, après chaque chute  ou intervention hospitalière aux origines restées jusqu'alors mystérieuses malgré la fréquence des rechutes, je sors de crise comme d'une bienfaisante douche parfumée, guillerette et frétillante, pleine de dynamisme et de projets. Si cette fois-ci encore cela devait se passer de la même façon, il y a du délai insolite  :,  je vais devoir attendre et ce n'est pas semblable au coup de rein habituel, la crise finie, quand on rentre dans sa peau coutumière  et qu'on ne traîne pas avec soi des souvenirs pénibles. Je suppose que les avertissements ont fini de prendre cette allure superficielle et sans gravité, et que les coups de gong se sont enfin mis de la partie. Il est avéré que je ne pourrai plus demeurer seule dans ma maison, qu'il me faudrait l'ange gardien qui fait la sourde oreille et que la multiplication des assistantes ménagères voire auxiliaires de vie ne suffira pas à me tenir  debout. Changer de lunettes, changer son fusil d'épaule, changer de régime, changer de ritournelle, changer de métier.....Est-ce que cela n'aura pas l'air bien ridicule pour les quelques mètres qui restent à parcourir?

:Lire IRM et non RSM

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