Le blog de lucette desvignes

ENCORE LES SERIES

          je continue sur mon sujet un peu hirsute avec la longue et patiente  obstination des imbéciles. Il semblerait que les séries américaioes les plus récentes  aient abandonné ce rôle fantoche de commandant aux ordres inutiles réservé aux vieux acteurs. Au contraire, même visiblement (et raisonnablement) plus âgés ils sont maintenant bien  plus mêlés aux mouvements de leur brigade et leurs ordres s'intégrent dans les circonstances qui surgissent  - meurtres  enlèvements  braquages,  toute la lyre. Cela supprime dans les séries un peu de cette artificialité si pénible, au contraire s'impose l"atmosphère d'humanité,  d'entente profode entre les soldats de l'ordre  et leur sergent par exemple. Fort bienvenue aussi de temps à autre une crise profonde au sein de l'équipe (tendance suicidaire, démission,  départ) se trouve traduite par des dialogues intelligents et sansbana an akité : il est évident que depuis les N PDB de /Milch et Bosco les séries policières américaines ont franchi heureusement un point de non  retour.

Parmi les acteurs américains de second rang et de renommée sans limite, je citerai volontiers Christopher Meloni, que j'ai suivi depuis,  disons,  plus de cinquante ans - à se demander comment il peut encore, même accusant ouvertement son âge,  remplir des rôles incessants avec l'arme au poing. Je l'avais repéré dans son tout premier rôle,  dans l'interminable série policière "NYPD   BLUES" qui m'a enchantée pour son humanité et la vérité  inattendue de ses personnages. Il était alors, non pas encore intégré dans la police, mais barman, un  brave type que deux policiers avaient utilisé comme indicateur et qui dans son indignation vociférait l'anathème : "Screw you! Screw New York!".

Ce qui ne l'avait pas empêché de passer toute sa carrière à New York et éminemment dans la police. Mais bien à part. Dans sa série à lui, avec l'increvable Maritsa Margariaty dont un  subtil scénario reliant des dizaines d'épisodes en sourdine la fait encore apparaître dans le finale de la série 3 - avec un nombre incroyable d'épisodes qui doit bien avoir atteint sinon dépassé la série de Milch & Bolco. Lui avait opté pour Wolf et c'était un bon choix, puisqu'après s'être croyait-on usé comme lieutenant au sein d'une équipe toujours valorisée,  avait pu créer la série dédiée à son nom : une belle série passionnante où on le découvrait pendant quelques épisodes haletants infiltré chez les malfrats au plus haut niveau (dont l'un a assassiné sa femme sous ses yeux) . Je ne peux me retenir de continuer comme la formule américaine m'en donne le modèle...

ENGAGEMENT A LA MACRON

                        Quelqu'un  (pas un  de mes fans, sûrement pas,  il n'a pas le profil, mais tout de même il suit mes délicieux gazouillis assez assidûmen pour pouvoir me reprocher de n'avoir pas publié depuis si longtemps et d'avoir si  abruptement cessé de vous contacter tous,  mes belins-belines) m'a exprimé son mécontentement. Vous aussi vous souffrez d'un  manque? J'en  serais désolée. Vous devinez bien  qu'il ne s'agit pas pour moi d'oubli ou d'indifférence : j'ai déjà eu suffisamment d'occasions de vous expliquer la raison  - les raisons - de mes irrégularités dans la diffusion de mes presses. Finalement, avez-vous bien réfléchi que je suis toute seule pour m'acquitter envers vous de cette aléatoire correspondance? Il faut que je four- nisse matière, sujet, disponibilité, état de santé compatible avec  l'imprimerie... tout ça ça fait beaucoup pour un seul homme - alors pour une nonagénaire bien tassée pensez un peu! Mais vous pouvez constater que matériellement et intellectuellement tout va bien. Ce serait dommage que je vous déçoive dans vos attentes. Alors voilà ce qu'on va faire : continuez à guetter mes passages jour après jour, et moi je  vous manifesterai ma tendresse  avec plus de fidélité. Promis juré!

OPTIQUE

                    La maison ne reculant devant aucun sacrifice,  je vous informe, mes belins-belines,  que ,j'ai fait changer la couleur de mon écran par le technicien approprié C'était gratuit, en plus, j'aurais eu bien tort de vous en priver. Car vous êtes vous aussi concernés : je ne voyais plus rien  avec cette absence de con- traste (gris bleu clair sur fond blanc,  je ne voyais plus que des masses floues). En deux coups de cuiller à pot,  mon  technicien a rendu noir le fond du tableau : résultat, le contraste est suffisant désormais pour que je distigue les lettres de leur arrière-plan. J'aurai donc davantage de facilité pour m'adresser à vous et lire votre correspondance (???), mais le changement des lunettes accompagne ce petit miracle. Non, hélas, que de son côté le changement de verres soit miraculeux : l'opticien a fait une vilaine grimace en lisant l'ordonnance. Je n'aurai en  mains ces  nouveaux yeux que dans quelques jours, mais je ne saurais me tromper sur l'expression d'amicale pitié avec laquelle l'opticien s'est mis   n devoir de réaliser l'ordonnance...

EXPLICATION (INUTILE)

                    Recoucou, mes jolis! Vous ai-je manqué,  mes agneaux? C'est qu'il ne s'agit plus de simplement marcher à cloche-pied en  sautant les dates. Il s'agit vraiment de longues enjambées et ce n'est pas tout le monde qui peut se payer ce passe-temps athlétique. Mais enfin  savez-vous ce que_c'est qu'être écrivain? C'est quelqu'un qui écrit - pour soi, pour la postérité, pour la corbeille  peu importe : on  écrit  et c'est une grande chance de pouvoir continuer à avoir des idées et de pouvoir les exprimner, soit par la parole soit par l'écriture, même quand on  est entré dans les quatre-vingt-dix-huit. C'est ce que je fais sans arrêt, mes belins-belines,  et c'est pour cela que vous ne me voyez guère sur vos écrans : j'ai du mal à quitter le mien pour simplement vous saluer  alors que j'ai encore tant à écrire même si c'est pour le vent! Vous comprenez, j'espère... nous nous sommes toujours si bien  entendus, vous et moi! Eh!bien ,  il faut que ça continnue  gentiment... A plus,  mes belins-belines!