UNE DECISION DES PLUS STUPIDES
Si je comprends bien, l'interdiction de vacciner à l'astrazenica pendant deux ou trois jours n'a en rien reflété l'avis global du corps médical, dont Castex s'était fait l'enthousiaste porte-parole, mais a simplement exprimé l'avis, brutal et visiblement jaloux, du grand chef qui trouvait que son acolyte, lequel ne devrait normalement servir qu'à exécuter les souhaits du maître, prenait trop de place au quotidien et surtout à la télé. Or le corps médical à peu près dans son entier blâme cette décision funeste (injustifiée malgré les explications emphatiques multipliées dans l'immédiat) qui au mépris de l'engagement national à regagner péniblement un peu de terrain au regard des autres nations plombe notre piètre niveau de vaccinations de trois jours perdus. Et sans les conséquences psychologiques, donc! Mettez-vous à la place d'un candidat à la vaccination à qui on crie "Attention! Mort-aux-rats possible!"' au moment où il vous tend son épaule : même si, dans les quarante-huit heures, on vous dément la nouvelle, vous n'avez plus guère d'enthousiasme pour reprendre les opérations où elles en étaient restées. Voilà donc que notre retard s'accroît, alors qu'on entonnait à pleine voix qu'à la mi-avril nous en serions à... combien déjà? Trois millions? Cinq millions? Sur soixante millions d'individus, de toute façon, personne ne devrait se vanter d'y être pour quelque chose.