Par lucette desvignes
Ce beau mois de mai rutilant, qui n’est certes pas le mois des patrons (certes non ! le 1er et son pont, le 8 et son point, l’Ascension, le lundi de Pentecôte… aïe aïe aïe pauvres patrons qui doivent payer sans contrepartie ouvrière) m’a déjà à deux reprises fait perdre la date. A deux reprises je me suis crue trois jours d’avance. Heureusement que la datation de mon blog se fait automatiquement, car si la tâche m’était confiée je ne sais à quel imbroglio je nous aurais amenés, vous et moi, mes belins-belines (ou plutôt je le sais bien, puisqu’à la main, sur les copies que je garde, j’ai à deux reprises écrit des dates de la plus haute fantaisie). C’est comme pour le sens de l’heure : je découvre soudain qu’il est 21 heures, et certes la luminosité de la journée a baissé, mais pour un peu je poserais mon livre pour me préparer du thé, croyant pour de bon avoir encore bien du temps devant moi avant les plumes. Et mes chats ne peuvent plus guère me servir d’horloge, eux qui restent dehors aussi tard que possible à profiter de la terre chaude même après le coucher du soleil. Ce serait beau qu’on pût mettre pareil mois de fleurs, de couleurs, de senteurs, de lumière entre parenthèses , comme un chef d’œuvre parfaitement réussi cette année, afin d’en redemander un pareil chaque année (sauf pour le 1er mai où les vendeuses de muguet devaient s’abriter sous les porches pour ne pas être trempées comme des canards – oui, à part ce fâcheux démarrage, ce mois de mai 2015 pourrait bien être choisi comme l’étalon pour tous les mois de mai à venir. Et tant pis pour M. Gattaz et consorts : c’est bien là la seule arme qu’on puisse leur opposer…
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