Par lucette desvignes
EPOUSSETAGE NECESSAIRE
Même s'ils émanent des plus hautes instances nationales, à savoir, de M. Macron soi-même, les messages transmis à son peuple par écrit auraient souvent besoin d'un contrôle orthographique. L'un des tout derniers parle de quelqu'un (soi-même?) qui (je cite) "n'est pas prêt de céder". Soit on n'est pas prêt à céder, soit on n'est pas près de céder, les deux formules voulant dire la même chose à un cheval près (mais cheval il y a en vérité). Et qu'on ne vienne pas me dire que, comme pour l'irritant "entre chaque patient", l'évidente monstruosité de logique est acceptée voire bienvenue puisque Flaubert et Gide l'ont entérinée. Je n'ai plus pour l'instant d'autre exemple à l'esprit et je le regrette, mais il est rare qu'un message de ce type ne lèse ni l'orthographe ni la langue. Quelquefois c'est à hurler : grosse faute d'accord, ou accord non fait (si fréquent hélas! dans les relatives : les démarches qu'il a fait, les précautions qu'on n'a pas pris), l'emploi de la négation (je n'en ai pas l'usage, sans qu'il s'en soit douté, on a plus le temps), et tout le reste (Quand est-il maintenant? Il a perdu tous ses repaires..). Ce qui émane du plus haut des cieux se devrait d'être impeccable, mais que d'autres territoires à balayer dans les coins avant de se soucier du beau langage!
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog