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UN GRIS LONDONIEN

UN GRIS LONDONIEN

 

          Ce matin aux aurores (ne riez pas! Sept heurs à peine un samedi matin ne sont-ce pas les aurores pour l'oiseau de nuit que je suis?) il faisait frais, gris -  d'un gris éteint et non pas de ces gris éclatants que nous réserve avril - l'humidité suspendue dans l'atmosphère se laissant presque sentir en caresse sur les bras nus. De mon arsenal de souvenirs qui s'évoquent non seulement par l'image mais plus souvent même par les parfums, les goûts ou les contacts, surgit une impression complexe mais impossible à confondre avec une autre. Londres, suivant les embankments, mais surtout dans sa partie royale pour les flâneurs, entre Baodicée ou les Bourgeois de Calais et Tower Bridge. Pas de soleil, mais une vague luminosité comme s'il avait du mal à percer les voiles de nuages pourtant  à peine opaques. Ce gris londonien, quoi, dont vous avez fait un repère majeur avant de l'enfouir dans les décennies accumulées. Comme pour le protéger des atteintes d'autres grisailles, plus sombres ou plus vaporeuses,  familières aussi mais simples variantes sur l'original (comme pour les Pringle's, toutes intéressants mais toutes à la traîne de la formule originale). Et le protéger afin de lui permettre de resurgir soudain intact, sous l'effet d'une complicité de contact, comme ce matin... Ai-je donc tant la nostalgie de l'Angleterre, après les années d'Amérique?

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