TOUTE HONTE BUE...(pour le 25 décembre)
Mais oui, je sais bien! Vous ne m'apprenez rien... Délaisser sa fonction, son devoir, sa mission pendant toute une semaine, ça ne se fait pas. J'en suis la première intimement persuadée et j'avoue que je me sens couverte de honte. Pauvres belins-belines! Qu'avez-vous pensé de moi? Pas le pire, certainement, puisque je me suis hier manifestée triplement, dans l'espoir de boucher quelques trous (vous avouerai-je aussi - plus grave - que je ne m'étais même pas aperçue de la disparition de ladite semaine tant j'ai eu d'autres chats à fouetter? Je ne vous l'avais pas dit non plus : de temps en temps, s'il y a des chats à fouetter, je fouette, pour ne pas laisser perdre les traditions comme celle des crèches de Noël). Mais on a raison de dire que le temps perdu ne se rattrape jamais : ce n'est pas parce que, une fois votre angoisse disparue (car à ne point me lire pendant huit jours vous avez pris de l'angoisse, j'en suis sûre - si par hasard mon silence inopiné vous a laissés indifférent, ne me le faites pas savoir, merci) - une fois votre angoisse disparue, donc, vous auriez constaté que je me suis démultipliée en raison de cette veille de Noël, que la suite paisiblement déroulée de blogs quotidiens aura été respectée comme il se devait : les caprices et irrégularités de tous ces derniers temps semblent traduire des sautes d'humeur déplaisantes, et heureusement que je n'ai pas entrepris de vous donner la primeur d'un roman : vous imaginez cette aventure? 250 pages au moins distribuées en petites portions maladroitement rabouties, ça devrait faire un drôle de spectacle. Heureusement que cette idée saugrenue n'est jamais venue à l'esprit de personne, il y a quand même encore sur terre un certain nombre de gens raisonnables.