L'APRES LECTURE
Les commentaires sur Laure à l'OEuvre se font tirer l'oreille. Plusieurs - que je chérissais d'avance - m'avaient été prodigués au téléphone, dans l'enthousiasme d'une découverte frappante, avec des termes et un élan dont la transcription en noir et blanc s'annonçait prochaine, toute pleine de ces frémissements d'estime qui constituent pour moi la plus profonde et la plus délicate des joies à recevoir. Je ne peux supposer que ce furent de belles promesses à l'étourdie, et que je ne pourrai jamais lire dans le ravissement les superbes phrases que j'ai entendues, à la sincérité desquelles j'ai cru sans en douter une seconde et qui m'ont bouleversée Donc j'attends... Je ne veux bousculer ni harceler personne de ces juges si visiblement enflammés, mais avec le temps qui file je me sens par moments le coeur un peu gros. On m'a si bien parlé de "ce que ce monument allait être", tel qu'on l'a pesé soupesé jaugé presque jugé dès le premier contact, dès les premiers feuilletages. J'ai aimé aussi qu'on m'offre les commentaires à la chaîne, au fur et à mesure de la lecture qui s'est faite lente, régulière, absorbante, illuminée. précieuse et raffinée comme un chat devant une soucoupe de lait tiède....J'ai bien récolté quelques trésors, naturellement : je vous en ferai peut-être profiter tant je me sens de bonté d'âme en ce début d'année.