Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 09:43

 

          Il y a quelque chose comme une irrésistible puissance dans la démarche pesante d’un Mitchum. J’y pense parce que je viens de revoir (sauf pour le premier film dont j’ignorais tout, paré d’un titre à la fois racoleur et, comme il fallait s’y attendre, annonçant surtout la médiocrité, à savoir, «  ça commence à Vera Cruz ») une brochette de productions variées – Don Siegel, Tourneur, Preminger – qui ont chacune utilisé au maximum les capacités de « rendement » de l’acteur. Je ne vous cacherai pas que Mitchum figure au panthéon de mes divinités, aux côtés de Gary Cooper et pour d’autres raisons dont toutefois les caractéristiques physiques ont pris le pas sur le reste : impossible d’être plus virils que ces deux-là, qui ne sauraient se départir l’un de son élégance, l’autre de sa force. J’ai eu l’occasion, quelques centaines de blogs en amont je crois, d’évoquer à propos du rôle du corps dans la gestuelle des comédiens cette magie émanant du dos de Mitchum, force tranquille (et force de frappe tout autant) reconnaissable entre toutes. Il faudrait parler de sa démarche elle aussi impossible à confondre,  puissance confiante en sa supériorité et souplesse bien huilée, toute la masse se mettant en branle comme avec un soupir – « Allons, il faut y aller, quoi, mais ne savent-ils donc pas que je vais les écrabouiller ? ». Je ne vous parle ici que de l’allure, parce que c’est d’abord ce qu’on voit et qu’on retient du bonhomme, mais la finesse du jeu, de la parole brève, de la petite lueur dans l’œil qui paresse à s’ouvrir tout grand, de la résignation à être le plus fort, le plus malin et le mieux aimé – tout cela demanderait un long chapitre. Peut-être une autre fois… 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de lucette desvignes
  • Contact

Recherche

Liens