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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 11:33

Mea Culpa N°1407 : lire « l’air malheureux avec lequel… »   et non  « avec lesquels »

           J’aime – assez, mais sans folie – Agnès Varda. J’ai envie ce soir de regarder Le Bonheur, dont je n’ai aucune idée, aucun a priori. Et puis par cette chaleur on se sent peut-être rafraîchi par les scènes de plein air. Je vous dirai très franchement,  comme d’habitude, ce que j’en aurai pensé. Toutefois je commence le spectacle avec une grimace. Bon, je vais retrouver Thierry la Fronde, « d’une beauté lumineuse, et si moderne », me dit-on – et pas ridé ni décati pour un sou puisque le film date de…65. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il sera entouré de sa femme et de ses enfants, qu’à ma connaissance personne n’a vu jouer indépendamment. Je fais la grimace comme je la fais devant ces tribus s’agitant sous le même drapeau patriarcal – je ne vous les cite pas ici, lisez Gala (non que je considère que ce soit une saine lecture) pour retrouver les photos de clans dans les grandes manifestations mondaines. On vous y montre d’ailleurs surtout des acteurs à cause de leur faciès familier ; mais ça fonctionne aussi pour les musiciens, cherchez bien, vous allez trouver sans peine. C’est donc avec un respect tout particulier que j’écoute les récitals de tel violoncelliste qui a pris le nom de sa mère pour ne pas suivre ce mouvement, comme telle actrice qui a abandonné le nom de famille trop célèbre pour faire son chemin toute seule… Bel preuve d’orgueil délicat que cet épanouissement en marge des protections et du népotisme… Cela arrive aussi, rarement, dans le domaine de l’écriture : je pourrai vous donner des exemples, mais je vais voir si avec son film Agnès Varda a su créer une atmosphère qui me convienne Promis : je ne vous cacherai rien.

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