Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 12:12

APRES LES PASSE TEMPS COLLECTIFS...

 

                    Le petit jeu du chat et de la souris entre casseurs et policiers a quitté la capitale, et c'était conforme à ce qu'on attendait des nouvelles dispositions, mais les ronds-points ont de nouveau été investis, fût-ce pacifiquement; et les capitales de province ont de nouveau trinqué (à Montpellier je me demande si les propos de Robert Ménard sur LCI n'ont pas allumé des brasiers vengeurs). A vol d'oiseau par-dessus le pays, on peut  douter que les consignes de fermeté aient partout le même potentiel d'efficacité - mais  elles ne sont pas partout soutenues par le même arsenal, les proportions entre forces de l'ordre et casseurs sur place variant étrangement entre la capitale et la campagne... De toute manière les paris restent ouverts : sous quelle forme les protestataires convaincus vont-ils immanquablement se manifester lorsque les mirobolants résultats du grand questionnement ramèneront la fâcherie virulente entre le patron et son peuple bien-aimé? Toutes ces semaines ponctuées d'interludes de week-end nous ont donné ce sujet de conversation, et grâce à lui les grands problèmes de fond passaient au second plan, aidés en cela d'ailleurs par les guignolades télévisées du Tour de France des catégories sociales qui occupaient les yeux. Certes, autre élément permettant toujours de pousser plus loin, le dépouillement qui va sans doute s'étirer sur des semaines nous tiendra encore éloignés du bilan tripoté par le patron à partir des données candidement fournies par son peuple : car dès qu'il aura, enfin, publié ce qu'il voudra bien garder de tout ce remue-ménage de foules, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2019 7 24 /03 /mars /2019 22:51

UN JOUR DE RETARD

 

          Pas de blog hier samedi : c'était assez conforme au paysage parisien des gilets jaunes, qui n'ont fait que flâner sans leurs parasites (c'est seulement - seulement, grands dieux! - à Saint-Etienne, Lyon, Bordeaux et Montpellier que les hordes sauvages ont regroupé leurs agissements). Le changement de poigne chez un nouveau préfet de police inaugurera-t-il une ère nouvelle?. Le fusible évacué pour incompétence avait bon dos : il me semble que tout un contentieux le désignait à une inévitable élimination, car il avait déjà encaissé à la place d' autrui les critiques du Sénat pour les débuts de l'affaire Benalla, et voilà qu'à la troisième ou quatrième accusation publique furieuse contre un incompréhensible laxisme on lui fait porter le chapeau, alors qu'au-dessus de son autorité il y en avait une, suprême, énamourée de soi et têtue comme une bourrique, qui clamait qu'on pouvait venir la chercher mais qui se défilait dès qu'on essayait d'y voir clair. En vérité ce n'était pas lui qu'il fallait limoger ou quasi... Pour autant je ne compatis guère aux malheurs des préfets de police : Fouchet ou Marcelin sont des noms qui font frissonner rétroactivement. Le préfet Lallement tout feu tout flamme la poigne de plomb dans un gant de fer a certainement impressionné les casseurs par sa réputation autant que par ses proclamations. Vont-ils se retirer par prudence? ou vont-ils étudier de nouvelles vicieuses stratégies propres à contrecarrer cette sévérité de disposition? Incidemment la mémé de 74 ans qui a été blessée par une charge de gendarmes  alors qu'elle refusait d'évacuer une zone interdite au cours d'une manifestation non autorisée aurait bien dû rester dans ses pantoufles au coin du feu, même si ses revendications méritaient d'être publiées et défendues...

Partager cet article
Repost0
22 mars 2019 5 22 /03 /mars /2019 10:06

LES BANDEAUX DE L C I

 

          Les bandeaux de LCI pourraient être une source d'étude sur le long terme. Non seulement ils varient selon les animateurs qui se succèdent (le Débat, le Décryptage, le Grand Dossier etc.), chacun tâchant d'apporter quelque originalité au traitement parallèle des sujets offerts par l'actualité, mais encore, à l'intérieur de chaque émission séparée, ils sont parfois  utilisés, en trois ou quatre interventions, pour éviter la confusion des thèmes proposés au commentaire. Il faut dire qu'avec l'éventuelle montée du ton, voire les prises à partie entre adversaires qui surviennent peu à peu et montent comme une mayonnaise, le téléspectateur a souvent du mal à rattacher ces expressions passionnées, à l'occasion frisant la discourtoisie,  à la ligne du fil rouge mal tendu. Mais ces bandeaux,  sous leur forme elliptique de questionnement et tout en reflétant dans l'immédiat la tonalité du propos, traduisent la malignité du journalisme tout prêt à enfoncer les clous ou à soulever les questions qui fâchent. Macron va-t-il se rétablir? Qui va gagner? La guerre Sénat-Elysée est-elle déclarée? Encore l'affaire Benalla! Le retour de la taxe Carbone? Matignon peut-il faire face ? Etc.(pseudo-citations mais bien dans le ton). Il ne s'agit pas tellement d'un schéma à l'emporte-pièce de la situation, mais bien plutôt d'une interrogation impertinente qui cherche la petite bête. Benalla a-t-il prise sur le pouvoir? Que va-t-on retirer du grand Débat?  Ce tour de France n'est-il pas campagne électorale? Pourquoi la présidence reste-t-elle muette? Macron a-t-il droit aux vacances?... Comme si les commentateurs avaient besoin d'une incitation pour fouiller l'envers et les dessous du pouvoir! Il n'empêche que pratiquement tout débat se termine sur un ronronnement apaisant qu'un opposant ici ou là s'efforce en vain de briser par un beau coup de gueule qui ne convainc personne sur le plateau : c'est si bon de ronronner en choeur!

Partager cet article
Repost0
21 mars 2019 4 21 /03 /mars /2019 11:58

 

 

 

CHANGEMENT OU STATU QUO?

 

          A force d'avoir attribué aux dates énoncées une valeur de termination ou de redépart symboliques, le pouvoir nous avait préparés à attendre de significatifs changements dès la clôture des consultations du grand débat. On avait tout de même pris la précaution de nous informer qu'il ne se passerait rien de marquant tant que le dépouillement ne serait pas effectué, par ces personnes tirées au sort qui deviendraient services publics l'espace de quelques jours : avec l'éventualité de chantiers mis en route sur six ou huit mois pour que la satisfaction de tout un chacun soit assurée, nul n'était certain de pouvoir établir une vision claire de la situation du pays ni, bien sûr, de sa situation personnelle au regard des décisions ou rectifications adoptées tout là-haut. Donc rien ne change, sauf ce qui se trame en sous-main pendant qu'on nous occupe avec ce dépouillement essentiel : c'est facile de faire passer une loi scélérate devant une assemblée de godillots à qui on a enjoint de se décider en quatrième vitesse. En outre, l'accent est mis sur l'examen des compétences, la désignation des fusibles, le ménage fièrement fait devant la porte de Matignon : les démissions sont lancées à la figure du bon peuple comme des poissons morts aux dauphins affamés d'un marineland quelconque, càd comme une nourriture indispensable pour que, repus chichement pour quelques heures, nous puissions rester au moins ce temps-là à ruminer sans manifester. Or comment nous sortir de cette effervescence qui noie les sujets de rouspétance? L'âge de la retraite, la valse des préfets, les enquêtes du Sénat, les réponses non satisfaisantes,  le maintien du statu quo malgré tout (car la pénurie de grosses têtes est telle qu' on ne cache plus la nécessité de faire avec ce qu'on a sous la main, c'est comme en temps de guerre les JOURS SANS) - sans oublier l'attente un peu tendue du dix-neuvième acte au programme des gilets jaunes et consorts, tout cela se mélange sans qu'on puisse dire qu'il se passe quelque chose. Quand découvrirons-nous ce qui s'est tramé dans l'ombre?

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 09:51

UN VOCABULAIRE PLEIN D'IMAGES...

 

          L'habitude nous a été donnée, au cours de cette première moitié de quinquennat,  des images ou associations d'idées qui se traduisent par des expressions reprises par le bon peuple faute de mieux. Par exemple, cette image hardie des montagnards en cordée : ils sont tous attachés ensemble, mais le premier de cordée, ce maillon essentiel, donne la direction, encourage au moment des faiblesses, tire et pousse de manière exemplaire et les autres n'ont qu'à suivre, tout baigne, c'est comme cela qu'on avance dans l'alpinisme. Une autre notion, déjà d'ailleurs effleurée il y a quelques mois à l'occasion de démissions camouflées en départs tout ce qu'il y a de normal, s'est imposée ces jours-ci : sérieuse, elle a déjà motivé, outre un vrai branle-bas de combat dans les hautes sphères, une enquête du Sénat sur les dysfonctionnements entre les forces de l'ordre et les autorités qui leur donnent des ordres. Le terme d'échec, répété par le premier ministre, n'est pas une image, mais une tristounette constatation. Quant au potentiel imagé de l'autorité, il se concentre sur ce terme de fusible, étymologiquement relié à la fusion donc assez à propos dans le présent contexte de feu et de flamme, mais désormais rattaché à l'évacuation hors de ses hautes fonctions d'un membre du pouvoir jusqu'alors révéré et suivi. Le préfet de police et son adjoint, coiffés soudain du chapeau des responsables en cas de crise (et crise il y a, bou diou!) sont les actuels fusibles grâce à l'in- compétence desquels la lumière s'est interrompue, mais qu'on peut remplacer aussitôt.  Quel optimisme que cette belle croyance en l'amélioration immédiate des choses!  

Partager cet article
Repost0
19 mars 2019 2 19 /03 /mars /2019 10:14

POURQUOI? MAIS POURQUOI DONC, GRANDS DIEUX?

 

          Non, je n'hallucine pas! Tout téléspectateur des samedis en direct a été témoin  en même temps que moi de ce qui se passait ici et là sur les Champs Elysées (et le monde  entier qui a suivi le déroulement du week-end jouissait du même spectacle par le biais du Web). Sans souci peut-être de chronologie des événements : ainsi on voit à la fois l'autorité qui vient encourager et saluer les représentants de l'ordre et la mise à feu du premier kiosque de la presse en deux prises de vue simultanées, et on s'interroge.... Mais ce sera bien pire au fur et à mesure que se déroule l'après-midi : les caméras semblent scotchées sur certains éléments avec autant de respect que lorsqu'elles ciblent M. Macron, or ces éléments renforcent le questionnement. Car les scènes de démolition (la démolition de la République, dira l'autorité faute de savoir comment y parer) sont filmées avec déférence : ici un casseur renforce le foyer qui brûle dans un kiosque avec un grand bout de carton ou de bois, là un groupe de copains entre dans un magasin à la devanture éventrée et distribue en pluie à ceux qui attendent des vêtements noirs et blancs assortis à leur cagoule. Un peu plus loin, une dame échevelée montre quelque chose qu'elle va "rapporter chez elle" et qu'elle a pris quelque part, un citoyen dont on nous cache pudiquement le faciès serre contre lui un volumineux appareil électrique ou électronique que je n'ai pas su étiqueter mais dont il dit que c'est "toujours bon à  prendre". On croit faire un cauchemar lancinant. D'autres se promènent, contemplent, jugent peut-être mais n'interviennent pas, côtoient les brasiers en rechargeant les flammes à l'occasion, après avoir sans doute arraché les planches de protection  de vitrines désormais devenues bois de chauffage disponible pour ces feux de la Saint-Jean autour desquels on s'attend à les voir danser en rond. Ils sont tous semblables, noirs, cagoulés,  juste deux yeux visibles pour éviter de se cogner dans les CRS sans avoir en mains quelque pavé. Tout cela se passe dans une fébrilité joyeuse, sur un rythme d'enfer, dans tous les sens et comme dans les batailles de confettis des carnavals de mon enfance. On les connaît, on a leur nom dans les fichiers des RG, on aurait pu les interdire d'accès, on pourrait les encercler, les prendre au filet ou à la fourche comme des bêtes sauvages échappées d'un cirque, les matraquer... Mais non! On les laisse prendre leur pied hebdomadaire; on s'écarte prudemment lorsqu'ils s'éclatent en force... Quelle motivation, ou quelle lamentable incurie, traînent derrière le laxisme qui facilite ces horreurs criminelles impardonnables?  

Partager cet article
Repost0
18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 09:05

SOLITUDE OU COMPAGNIE

 

          L'amitié peut un instant se froisser d'une claironnante proclamation de la valeur rare de trois jours de solitude : ne serait-elle donc bonne qu'à combler les manques de foi en soi de l'ego soudain atteint et aux abois, ne réussissant plus à maintenir l'oriflamme autrement qu'en berne? Naturellement la présence amie s'immisçant de force et sans crier gare dans pareil programme de récession bienheureuse loin du monde sera une joie, le changement d'une tonalité à une autre s'effectuant d'emblée et sans la moindre réticence. N'est-il pas tonique de constater que l'absence loin de vous a pu susciter l'irrésistible désir de vous retrouver en dépit des programmations envisagées? que cette démarche vous confirme attachement, besoin de vous entourer, disposition entière à vos ordres et besoins? On peut se sentir reine dans la sérénité de sa solitude,  mais également reine comme objet d'attention et de souci. Dans les deux cas s'épanouit cette vivifiante sensation de présence au monde plus intense, plus justifiée, plus réussie. La plénitude du coeur ... Il est bon de la ressentir dans l'épanouissement de son petit quant à soi, mais n'est-elle pas encore plus précieuse quand vous en prenez conscience dans l'euphorie d'une compagnie bienvenue?

Partager cet article
Repost0
16 mars 2019 6 16 /03 /mars /2019 14:58

LAISSER LE MONDE A LA PORTE...

 

          Trois jours entiers sans personne, sans contact avec quiconque... Mon dieu quel bonheur, mon dieu quel bonheur - non plus "d'avoir un mari qui bricole", mais bien" de passer trois jours sans personne!". Probablement qu'au-delà de trois jours je commencerais à me plaindre qu'on m'abandonne. Pour autant l'impression de liberté, presque de libération, est totale et bienfaisante, même si personne ne vient faire le ménage et tâcher de mettre de l'ordre à ma place. Je peux traîner, prendre mon thé du matin après dix heures, flâner avec et sur l'ordinateur, me contenter d'une banane pour midi, décider après la sieste de faire un ou deux gâteaux (comme si en temps normal quelqu'un m'empêchait de le faire), en manger jusqu'à l'heure du coucher (surtout si j'ai opté pour deux ou trois films à la file, ce qui repousse au petit matin du jour suivant, donc lever tardif et pénible mais aucun compte à rendre à qui que ce soit si je prends ma douche l'après-midi). L'impression immanquable qu'on me fait un cadeau, qu'on me sacre reine, que tout cède et s'incline devant moi ou mes desiderata... Il faut avouer qu'ils sont menus : prévenir les bonds envahisseurs des chats sur mon clavier, laisser le courrier du samedi à la porte, tâcher de trouver du film ou de la série en anglais et tant mieux si ça se suit en boucle. On ne saurait être moins exigeant, mais il me semble que dans ces limites modestes je domine le monde. J'aurais presque une pensée attendrie pour les amis qui, en balade, au concert ou sur les routes de France et de Navarre, tournent vers moi une pensée affectueuse qui un instant compatit avec ma solitude. Pas la peine, chers amis..."On n'est jamais tout seul lorsqu'on n'est qu'avec soi", disait déjà un de mes personnages d'il y a bien longtemps...

 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 09:35

MEA CULPA IMMEDIAT  : Lire "le soleil luit" et non "lui". Aperçu in extremis, corrigé en vitesse...

Partager cet article
Repost0
15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 09:30

LE TRI DU DEPOUILLEMENT Bis

 

          On nous annonce à son de trompe les chiffres de la grande consultation du peuple, tant pour le grand débat que pour les doléances : énormes, inouïs, extraordinaires. Pourtant si on fait intervenir le nombre de millions de citoyens en capacité de s'être exprimés, cela n'a rien de mirobolant,  au contraire - mais tout ce qui nous vient de l'Elysée ou de Matignon se doit de revêtir des couleurs grandioses. Ce n'est d'ailleurs pas la quantité d'opinions reçues qui compte, mais bien ce qui va en rester après un dépouillement qui risque d'être une vraie séance d'épouillage. Vous pensez bien qu'on ne va pas accorder à chaque texte l'attention qu'il mériterait : on va procéder comme dans les maisons d'éditions, où on charge un grouillot qui sait à peine lire d'évaluer par feuilletage les chances d'un manuscrit d'arriver à la publication (on donne les consignes : pas d'adverbes en -ment, pas d'imparfaits du subjonctif, pas de regroupement d'épithètes - les grouillots dociles taillent hardiment dans les dix premières pages puis éliminent). Pas de raison de ne pas procéder ainsi pour ce tri monstrueux. Après l'effeuillage il y aura la karcherisation de toute suggestion un peu indépendante, et enfin ne subsistera que la proposition conforme au modèle type auquel se référer sans arrêt : si rien ne dépasse ni en haut ni en bas c'est que c'est conforme, on peut ranger dans la catégorie "Confirmation des mesures présidentielles prises antérieurement". C'est ce qu'on va joyeusement étiqueter comme la coïncidence finale et bienheureuse des desiderata populaires et de la vision prophétique du pouvoir, CQFD. Pourquoi donc tout ce tintouin? Les têtes pensantes du pays avaient tout prévu d'avance. Donc tout baigne, tout le monde il est bon tout le monde il est gentil, les vaches sont bien gardées et le soleil lui aux quatre coins de l'Hexagone. Voire,  dit Panurge.

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de lucette desvignes
  • Contact

Recherche

Liens