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5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 11:34

TRAITEMENTS MEDICAUX

 

          Une sinusite maxillaire (la vicieuse, pas celle dont l'écoulement se fait par le nez mais la vicieuse, qui s'accumule pendant des mois sous le front, d'où le problème pour faire disparaître les trésors qui s'y sont constitués) ça vous pompe toutes vos énergies, dit mon toubib comme s'il m'avait vue me recroqueviller depuis des semaines, et ça vous infecte tout le secteur, mal de gorge permanent, bronchite sans rapport avec un engorgement des poumons, bref toute la lyre dans son originalité. J'en suis là, et depuis que le diagnostic est tombé il faudrait commener mon traitement, cortizone en tête. Seulement voilà : le lundi la pharmacie est fermée, je suis toute eule, je ne peux pas déchiffrer les noms des trois produits griffonnés sur mon ordonnanc, donc les transmettre par téléphone pour faire un peu avancer les affaires, et la pharmacie qui fonctionne hardi petit ma mie pour les vaccinations et les tests n'abonde plus, malgré le renforcement de ses petites mains. L'une de ces petites mains pleine de bonne volonté va téléphoner à mon médecin pour vérifier les noms des remèdes, et j'aurai sans doute livraison tard ce soir, trop tard pour entamer le traitement qui devrait démarrer tôt le matin. Donc quarante-huit heures de retard pour me soigner. Les sages diraient qu'au fond je n'en suis plus à ça près : je tâche en vain de m'en persuader.           

 

 

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1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 14:54

DANS  LE  FLOU  DES  URGENCES  INEXISTANTES

 

                    J'ai parfaitement l'impression que je n'aurai pas le temps de finir même ce que j'ai d'urgent à faire. D'abord ce que j'ai d'urgent à faire se perd dans un flou laiteux, de la nuance d'un petit savonnage qu'on a préparé on ne sait plus pourquoi. J'ai du mal à distinguer les priorités éventuelles dans cette masse confuse qui ne peut même pas recouvrir un ensemble d'activités dignes de ce nom : c'est une masse de choses qui traînent, des couleurs des formes des odeurs aussi sans doute, ça existe ça se traîne ça vous enveloppe mollement,  on ne sait pas si c'est avec hostilité ou indifférence, on ne sait pas si ça fait partie de votre biotope ou si ça vous est complètement étranger, vous ne savez pas qu'en faire, vous ne sauriez même pas comment l'empoigner, comment vous décider à en faire quelque chose. Mais auriez-vous même envie d'en faire quelque chose, de tout simplement faire quelque chose? Le tonus est bas ce matin, l'oeil ne voit pas grand chose, l'oreille n'entend rien, la masse du corps avec les jambes qu'il faudrait faire travailler pour bien faire est un amas amorphe qui ne saurait sans doute même pas répondre à son nom. C'est l'anonymat de l'être. Est-ce déjà un premier examen de passage?

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1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 10:38

DIALOGUES MEDICAUX

 

 

          "Vous avez une phlébite, je ne peux l'affirmer tant que je n'aurai pas l'analyse de la prise de sang, mais c'est une phlébite". -"On vous l' a déjà dit? Une phlébite? Sans aucun doute. Il faudrait voir l'analyse de la prise de sang"...; - "Qui vous a dit que vous aviez une phlébite? Un médecin SOS? Deux médecins SOS? m'étonne pas! C'est mauvais le médecin SOS,  faut l'éviter. Ce-ce que c'est alors? Mais madame ça n'est tout de même pas à moi à vous le dire : moi je vous dis : ^pas de phlébite, c'est garanti, c'est parfait, je ne peux pas aller au-delà"...J'arrive pantelante chez mon généraliste qui me remonte comme il peut, car depuis des semaines et des mois je souffre des jambes avec des pics extrêmement douloureux. Il pense remèdes à l'ancienne,  crème adoujcissante, traitement d'ensemble. "Dès que vous avez mal, vous massez la partie du mollet qui vous brûle, plusieurs fois par jour. Et je vous donne un traitement de trois molis pouir améliorer le tissu veineux : c 'est ce que je prescrirais pour les hémorroïdes". Eh bien ne rigolez pas,  ça marche.           

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24 juin 2022 5 24 /06 /juin /2022 16:37

SORTIR DE MALADIE

 

                    Difficile de s'extraire du contexte médical dont chaque jour se trouve confirmé par un rendez-vous ou par d'effrénées discussions au téléphone pour   obtenir l'un de ces malheureux rendez-vous qui va relancer la machine . Il y a pourtant autre chose dans la vie que les maux et leurs tentatives de traitement, que l'énervement à guetter si le taxi va être à l'heure (et pour se rendre à un cabinet médical les horaires sont aussi pressés que pour la gare ou l'aéroport).  Le mal de gorge indéracinable continue à vous accompagner comme pour vous interdire de changer de sujet... Bref on se déplace comme dans un nuage de camphre (je dis camphre parce que je sens le camphre dès que j'évoque ma grand-mère, c'est pour moi le symbole de l'atmosphère de la maladie, mais en vérité les anti-biotiques d'à présent ne sentent rien,  c'est une reconstruction personnelle dans laquelle je combine un souvenir, une sensation (ce dolorisme niais qui vous colle à la peau) et une imagination olfactive, histoire de ne pas me sentir revenue à l'insouciance habituelle. C'est bien là une manière de se glisser hors du contexte de la thérapeutie; c'est peu élégant, c'est peu glorieux, mais ça a quand même des chances d'être efficace.

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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 18:53

             Oui, je suis là. Je devrais être à Chalon, je devrais rencontrer les membres de mon  jury et discuter des paramètres d'évaluation des nouvelles en, concours (231 reçues en  trois mois : c'est réconfortant! J'avais peur d'une récolte de 25 ou 30 qui aurait rendu ridicule la reprise du concours,  mais non!) Tout est bien,  sauf  ma santé dont chaque jour s'émaille d'un nouveau diagnostic hésitant (cet après-midi retour à mon  médecin  traitant, où me dirigera-t-il? C'est qu'il n'y a plus guère le choix...).Dans la journée on me teste et on me re-re-re-revaccine, demain on me pique l'oeil, merci mes enfants, ne me proposez pas de divertissement pour m'empêcher de m'ennuyer : j'ai de quoi faire, merci! Cela n'empêche pas les méninges de continuer sur leur lancée  habituelle, celle de la vie, ce dont je me félicite car c'est ce que j'ai toujours souhaité. Quant à la mauvaise passe que je traverse,  elle se limite à l'organisme et j'espère qu'une fois les soucis de bronchite toux phlébite écartés (mais pour être remplacés par lesquels autres, ô Hamlet?) j'aurai retrouvé mon énergie et mon appétit de projets nouveaux. C'était donc juste un petit coucou pour vous, mes belins-belines. J'espère que nous pourrons sans trop de délai reprendre le sérieux ou le délicieux de mes gazouillis, puisque d'après vos confidences je crois que vous y prenez chaque matin la température de la journée.

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18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 18:43

 

 

                    LE 18 JUIN

 

 

          Si j'avais quelque instinct journalistique, je crois que je me pencherais sur une enquête qui confronterait les résonances de la date aujourd'hui et il y a cent ans ou presque, d'abord (l'appel de Londres en 40) et notre chère époque pourrie au coeur '(les autres époques sont toutes elles aussi gangrenées,  c'est leur nature,

il n'y a peut-être guère qu'à l'issue de la deuxième guerre mondiale qu'il y a eu un élan multiple de plusieurs parts pour reconstruire la constitution de la France sur des piliers alors jugés par tous indispensables, ça n'était pas de la pourriture alors mais ce l'est devenu). A l'appel,  timidement, le 18 juin voulait dire quelque chose, puis peu à peu c'est devenu une référence, un symbole, un ralliement, bref les pour ou les contre savaient ce que la date signifiait. Allez donc demander aux petits jeunots d'aujourd'hui ce que c'est comme date! Il vous diront plus sûrement la date de la mort de Johnny,; ou vous répondront que c'est la fête de la Muzzik. Oui, il y a fort à faire pour que l'histoire ne soit pas oubliée.

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18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 11:10

 

 

SUR LA BRECHE

 

                    Si vous vous découvrez soudain en train de traîner une bronchite qui vous est tombée dessus d'on ne sait où, agrémentée d'un  mal de  gorge rampant qui lui aussi se présente  à vous sans explication, ce n'est certes pas le moment, malgré les températures caniculaires, de se promener chez soi en petite tenue, le verrou de la porte palière dûment poussé crainte d'imprévus.-C'est parfaitement ridicule, mais il convient d'endosser une robe de chambre boutonnée jusqu'au col de manière à transpirer là-dessous comme un phoque dans le Zambèze, puisque c'est la condition, sine qua non où tous  les germes mauvais et virus néfastes et microbes variés sans oublier les affreuses toxines s'écoulent par le biais de la sueur et battent piteusement en retraite après leur coup de force. J'en suis là, à cette précieuse phase d'expurgation, Et c'est bien vrai que je ruisselle, et de partout, mais rien ni personne ne me dit si les indésirables intrus ont décidé bon gré mal gré de prendre la poudre d'escampette. Et je devrai bien attendre encore au moins une journée avant de pouvoir conclure si l'incident est clos et que je sis tirée d'affaire.

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17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 10:43

CANICULE PARTOUT

 

                    En temps ordinaires, lorsqu'on est en vacances, on guette dès le matin  si l'ensoleillement est favorable pour les projets en cours. Un peu de cani- cule se supporte fort bien, c'est l'apanage des vacanciers. A notre époque déréglée où les conditions de la météo rendent le cours des saisons et les pics de chaleur aberrants,  les températures caniculaires,  surtout prodiguées sur la planète depuis la fin  du printemps, sont une calamité pratiquement pour tous,  sauf sans doute pour les amateurs de pédalo. J'ai vu des couvreurs au travail ces jours,  je me demande si leur patron n'est pas insensé de les exposer à une con- gestion  sans doute mortelle ; mais dans le fin  fond de leurs usines, les ouvriers de la métallurgie (et combien d'autres) sont eux aussi exposés à l'étouffement : peut-être d'ailleurs l'humanisation de leurs conditions de travail en pays civilisé leur a-t-elle accordé la climatisation,  ce qui du coup nous fait jeter un regard "là-bas" d'autant plus douloureusement effaré qu'on nous précise le régime de labeur auquel sont soumis les malheureux insectes qui hommes ou femmes se meurent peu à peu dans les usines où on tisse les vêtements pour l'Europe. Et il n'y a pas que ceux-là : combien de pays connaissent ces effroyables conditions pour l'esclavage des populations qui n'ont que leurs deux mains pour travailler? De quoi, finalement,  nous faire cesser de geindre de la canicule.

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14 juin 2022 2 14 /06 /juin /2022 12:07

 

MONTEE DES OCEANS

                   

 

                    Il y a bien un jour où tranquillement les vagues viendront lécher les rivages des petites ou grandes îles perdues (pour moi qui ignore la géographie maritime)    au beau milieu du Pacifique et où ce léchage gourmand sera devenu un appétit dévorant. Petites ou grands îles sombreront comme un paquebot, ou, plutôt, à l'inverse car elles seront submergées recouvertes avalées et ce sera déjà trop tard pour déménager. Il me semble que si j'y j'habitais, dans ces régions sous la menace malgré les palmiers, le sable blond et les aspects enchanteurs (il y   en a d'autres éparpillées sur la surface du globe), je bazarderais mes meubles et le reste à quelque touriste  incrédule et je me procurerais un chalet alpin haut perché. Voir le sol s'enfoncer alors que c'est tout simplement l'eau qui va monter... Rien que la Floride vous donne des frissons : du côté des Everglades, à un endroit qui s'élève à quelques mètres au-dessus de la mer, ils ont fièrement planté un panneau pour indiquer l'altitude. Eux-mêmes en rient - mais le premier jour où se déclencherait en douce et en force la grande marée rafle-tout, leur humour basculerait à la baille aussi facilement que leur panneau. Je me demande s'il n'y a pas une partie de la population qui attend ce phénomène comme le grand spectacle de leur vie, d'autant que, quand ça démarrera, on aura le choix pour les points de chute.

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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 13:19

RIEN JUSQU'A DIMANCHE

 

                    Il vaut mieux parler d'autre chose, car tout le monde en parle, ma télé est aphone et je voudrais pourtant bien savoir ce que donne le résultat d'hier soir, flageollant comme il l'a été (et qu'il est peut-être resté).Morgen ist auch ein Tag : répétons-nous cet aphorisme indiscutable, on verra bien. J'avais aussi trouvé Mélenchon peu à l'aise pour son speech, embarrassé, parlant plutôt à voix basse qu'à tonitruants effets de voix comme souvent. Le grand bénéfice de cette affaire est que l'inamovible "adversaire à Macron" obstinément enraciné dans la mythologie des débats n'accède qu'à la troisième place des partis de France (après avoir été tant méprisé, puis s'être proclamé le plus important). On voit poindre des fractures, ou disons des répartitions, de la population, selon autre chose que le clivage entre France d'en haut et France d'en bas. Ce sera loin d'être facile à arranger, mais au moins on sera assuré que cela sera tenté avec conviction et sincérité, cela réussira peut-être.

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