AH! CES RENDEZ-VOUS!
A cloche-pied (oh la jolie expression), clopin-clopant (l'expression populaire), en claudiquant (ça sent davantage l'anatomie médicale ici) - quoi qu'il en soit des sonorités du vocabulaire choisi, puisque de toute façon le point commun à ces bancaleries c'est qu'on saute un pas sur deux (d'où fatalement un évident et loin d'être toujours gracieux déséquilibre) - je m'arrange pour vous retrouver, mes belins-belines, même si vous avez déjà bel et bien perdu patience. Que voulez-vous ! Même à ce super grand âge qui m'étonne tous les jours, j'ai un calendrier où s'inscrivent des mondanités fort prenantes, y compris des déplacements auxquels je ne renonce jamais. Vous avez pu remarquer que depuis que j'ai retrouvé ma vieille peau et constaté en l'enfilant qu'elle est redevenue parfaitement à ma taille, je ne vous casse plus les oreilles en vous en- tretenant de ma santé au trimestriel ou au quotidien : cette vitalité inclut naturellement l'envie d'aller voir au dehors le temps qu'il fait, et ce que font les autres en dehors de ma casbah. J'avais ainsi pris l'air ce dernier week-end, ce qui a supprimé le temps de causette sur lequel vous comptiez peut-être. Mais vous voyez bien que je vous ai retrouvés, et qu'on va en profiter car dans la semaine mon agenda est vierge de tout rendez-vous autre qu'avec vous!
APPARENCE TROMPEUSE
Mes belins-belines, ça fait au moins quatre jours (au moins, mais vous savez comme je compte mal) que j'ai paru vous tenir dans la plus dédaigneuse indifférence. On pourrait croire que je vous ai retirés de mon coeur pour empiler des livres à la place. En réalité, ne craignez rien : vous êtes toujours tous dans mon coeur et je vous y contemple toujours béatement. Seulement, voilà. J'ai (tout de même enfin,...) décidé de m'attaquer pour de bon aux pièces dites "de stockage" où depuis des années s'accumulent des cartons de livres. Neufs sortant des presses, lus, à relire, à écluser dans l;es boîtes à livres du voisinage... Il y a tant de cartons de toute taille qu'on a peine à circuler, à tel point qu'il va falloir que j'étudie une stratégie pour effectuer un tri raisonnable et surtout efficace. Pour une fois que je laisserais derrière moi quelque chose de bien en ordre, ce ne serait pas le moment de passer l'arme à gauche. Mais n'ayez crainte : je vais spécialement continuer à bien veiller sur moi.
TRADUTTORE, TRADITTORE...
Mes belins-belines, y a-t-il une chose plus stupide pour un écrivain que de retrouver un texte écrit il y a longtemps mais qu'on ne peut exhumer à la lumière qu'en traduisant sa traduction? C'est pourtant ce que je m'apprête à faire, puisque la publication de mes cinq grandes pièces est enclenchée et que... je ne dispose plus des manuscrits de deux d'entre elles! J'avais quelques exemplaires de mes tapuscrits (l'horrible mot), mais j'ai eu le tort de les confier à des lecteurs se prétendant spécialement intéressés sans en garder pour moi. Heureusement ces pièces ont été publiées aux Etats-Unis, donc elles existent dans l'exemplaire américain donné à la BM de Chalon avec mes manuscrits : schéma simplicissime consistant à réemprunter le volume donné et à repasser en français le texte anglais. Simplicissime, certes... Mais quel labeur idiot se prépare pour moi, que personne ne pourra remplacer... Souhaitez-moi courage et bonne chance, mes agneaux : c'est le moment!
REMISE EN ORDRE
Mes belins-belines, qu'est-ce qu'on ne vient pas de me signaler qui me faire rougir de honte et d'embarras? A la suite de ce méli-mélo d'il y a deux ou trois jours, j'étais déjà mécontente d'avoir enregistré mes voeux pour 2023 en deux versions (certes l'idée était bonne de les présenter une fois de la manière traditionnelle en déclarant que tout va bien aller désormais et ensuite de la manière plus lucide et sombre, en suggérant que rien n'ira mieux dans l'année à venir : encore fallait-il enregistrer ces deux versions dans le bon sens, ce que je n'avais pas fait), j'avais adressé un avis d'urgence pour rétablir le bon ordre. Mais avec ces manoeuvres compliquées j'avais donné deux fois "Voeux de fin d'année" et fait disparaître "Souhaits" que je vous invitais urgemment à lire en second. Or, une fois constatée la disparition de ce texte devenu incontournable, l'idée maligne de recourir à "Mes documents" et de retrouver le texte de "Souhaits" était toute simple, à condition de publier le bon texte ...Horreur! Sous le même titre apparaissait la version déjà bien oubliée de 2020! Quel pasticcio! De quoi vous persuader que les premiers boulons de mes neurones avaient entamé leur déglingage! Grosse erreur!
Pour vous prouver que j'ai encore toute ma tête, je vous donne ci-dessous (ou ci-inclus) ce malheureux texte de "SOUHAITS!", seconde version cynique qui doit dans vos brèves archives remplacer le document inopportunément exhumé :
"On va se souhaiter "Bonne Chance", tout simplement, au vu de tout ce qui va nous arriver (je dis "au vu", c'est une erreur : on n'en a vu qu'un tout petit peu et ce qu'on nous annonce comme "deviné pour sûr" n'arrange rien ). Alors Bonne Chance, mes belins-belines. Bonne et Vraie Chance! Terminez bien l'année ou le peu qu'il en reste***. Profitez-en : ne vous avisez surtout pas d'affronter l'an nouveau sans biscuit (comme quand on part en mer pour une croisière à destination inconnue : pas question de ne pas mettre parmi les bagages la patience, le courage, la force d'âme, la résistance physique, la volonté, l'énergie , et des trésors d'espérance qui ne tiennent pas de place mais réchauffent le coeur et le moral). Bonne Chance je le répète. Bonne et Vraie Chance pour 2023!
*** 'rédigé le 27 décembre 2022).
CONSIGNES
Eh bien voilà! Le pas est franchi. Une année de plus est censée nous tomber sur les épaules, mais pas davantage que pour les anniversaires on ne s'aperçoit de rien. Un temps gris et humide, d'une douceur incroyable pour un 1er janvier, c'est tout ce qu'on peut signaler en cette journée. Vous avez lu mes blogs, je l'espère dans le bon ordre (parce qu'entre-temps j'avais trouvé un malin truc de remise en place par suppression des occupants indus). Bref vous avez dû entendre deux sons de cloche. Le premier, c'est la banalité de la tradition avec ses jolies formules qu'on déroule sans trop y penser. Le second tient plus compte des réalités qui nous enserrent et écarte l'image du Père Noël qui planait sur toutes ces belles formules : c'est à ce second coup de cloche qu'il faut sagement se rallier, celui qui nous engage aux efforts sérieux, à la concentration de nos forces de résistance, à la self-defence, au refus courageux d'une acceptation passive de tous les maux et privations qui seront notre lot. Allons-y tous! Et d'un pied ferme!
SOUHAITS
Terminez bien l'année, mes belins-belines : il ne reste plus beaucoup de temps, mais vous avez peut-être des projets de festivités pour joindre l'année ancienne à l'an nouveau, et je souhaite que ce programme se réalise au mieux. Du même coup je vous présente tous mes voeux de bonheur et de santé, avec l'espoir que l'horizon 2020 puisse se dégager un peu de ses nuages d'orage et de ses coups de tonnerre qui grondent de manière incessante. Dans les contes de fées le Mage apparaît après une longue absence, il prend la parole tant attendue, tout s'apaise et chacun s'en retourne chez soi en chantonnant, le coeur à l'aise. Je doute que notre contexte actuel soit celui d'un conte de fées... Je souhaite donc que le discours du trône qui doit conclure 2019 emprunte enfin la voix de la raison : hélas ce serait trop beau! Attendons-nous plutôt à des heurts vocaux, annonçant des heurts sociaux prolongeant les colères populaires qui vont s'exacerber à grand bruit. Bonne et heureuse année 2020! Rares seront les coeurs sans amertume.
MESSAGE URGENT
Mes belins-belines, mon efficience pour mes contacts informatiques n'ayant pas fait mine de s'améliorer, je vous prie d'inverser les deux derniers blogs pour la lecture. "Voeux de Fin d'Année" (N° 5.168 daté du mercredi 28 décembre 22) doit être lu avant "Souhaits" (N°5.169, dernier blog de l'année mis à part ce correctif d'urgence). L'interversion sera facile, car ils vous ont été publiés tous les deux en même temps . Pardon , et à bientôt!
VOEUX DE FIN D'ANNEE
J'espère que vous avez tous retrouvé, mes belins-belines, la lumineuse chaleur des retrouvailles familiales - ou, bien sûr, que vous allez la retrouver si ces retrouvailles ont choisi de se faire aux alentours de la Saint-Sylvestre. Mais je pense aussi à ceux d'entre vous, mes agneaux, qui n'ont pu retrouver les chers leurs ou qui appartiennent à la catégorie des solitaires... A tous j'adresse mes voeux les plus chaleureux afin que ce renouvellement d'année (préparations festives puis démarrage inclus) puisse vous apporter les meilleures des choses (tante belle cose, disent les Italiens) : l'excellence de la santé, la joie des perspectives ensoleillées en dépit de tout ce noir et ce gris qu'on nous annonce (donc, en supplément absolument gratuit, je vous souhaite tout le courage qui vous sera nécessaire afin de soutenir le pire des quotidiens s'il doit advenir - rationnement, gaz, électricité, essence, aliments indispensables...toute la lyre, quoi!). Oui, le courage est pour vous tous le souhait essentiel que je pose à côté de tous les autres. Je m'accorde largement le temps de reprendre souffle, mes belins-belines : vous vous en rendez compte aux cabrioles et saltimbanqueries de l'agenda selon lequel je vous contacte. Mais je suis toujours là et je vos aime. Alors de quoi se plaint-on? Et qui donc se plaint?