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24 octobre 2020 6 24 /10 /octobre /2020 15:13

L'ETE DE LA SAINT-MARTIN

 

           Je ne comprends pas à quoi a été dû cet effondrement de mes facultés physiques pendant ces quinze jours accablants. Une chute par jour, délabrante, pendant cinq jours, puis une, spectaculaire, en fragile conclusion (qu'on pouvait toujours craindre  temporaire, vite dénoncée par les faits). Effondrement moral nécessairement conjoint : c'est la dernière phase, elle va me faire chèrement payer les fanfaronnades antérieures, je me vois déjà grabataire et légumifiée (et pourtant ce sont encore mes neurones en parfait état de marche qui me dressent ces tableaux horrifiques). Le tout à ranger dans la catégorie des Incroyable mais vrai... Si j'accordais foi aux cas de possession dont la télé a été prodigue dernièrement, je dirais que le mal (le malin?) s'est installé en moi pour une petite quinzaine, repoussant et muselant le vrai, imposant le dégradé, l'handicapé, l'infirme en déprime,  le proche de l'agonie à la malheureuse guenille que je ne maîtrisais plus. Dix à douze jours, guère avec : le temps d'affoler et de consterner tous mes proches, les amenant à penser que j'en étais à mes derniers moments ou presque. Et puis le mal est sorti de moi parce que je n'étais pas un hôte facile et arrangeant, il a clos sa parenthèse malfaisante, il a même dû fuir avec tout son train puisque je me retrouve gaillarde et fraîche comme un sou neuf. Ah! me dit un ami histoire de m'encourager, tous les malades sans espoir ont toujours un été de la Saint-Martin, ça n'empêche en rien le résultat final. Merci mon ami, j'en tiendrai compte...

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23 octobre 2020 5 23 /10 /octobre /2020 10:12

UN NOUVEAU DEPART

 

          C'est à n'y pas croire! (Et pardonnez-moi de prendre mon MOI comme centre d'intérêt parmi tant d'autres : l'urgence commande, mes belins-belines!). Il se trouve que depuis quatre jours les douleurs du bas du dos ont progressivement pris la poudre d'escampette. Je ne souffre plus, absolument plus, et si je garde ma canne avec une affectueuse fidélité, c'est que l'expérience m'a donné une autre mentalité vis-à-vis de ces inexorables contusions. Le médecin enfin venu n'a pu que constater que la phase des chutes qui m'avaient ravagée une longue semaine devait être considérée comme un passage malheureux et que j'en étais sortie. Il est vrai qu'en quelques jours j'ai retrouvé toute ma mentalité d'avant, en passant par-dessus une profonde déprime et, aussi, un affaissement physique de cause inconnue. Pas question d'une entrée dans un niveau dégradé et irréversible  de vieillissement : le physique brutalement touché a repris sa vigueur, ma jambe son autonomie,  et par conséquent le mental a repris les rênes de la gouvernance psychique. Il faut refermer la parenthèse  des catastrophes et reprendre la philosophie antérieure, avec son énergie et sa volonté de vivre. Vous imaginez si le temps maussade a pris pour moi une allure de début de printemps! Reste à régler l'organisation, si rapidement et si bien mise sur pied, d'une présence salvatrice continuelle à mes côtés, et ce ne sera pas facile.

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22 octobre 2020 4 22 /10 /octobre /2020 10:06

 

CHERCHE, CHERCHONS...

 

          Une chanson idiote des années 50 (oui, il me semble qu'elle régnait peu après la fin de la guerre) faisait marteler "Où sont passées mes pantoufles?, alors que dans le même temps, plus discret mais adorable, se chuchotait "Où est passée ma p'tite culotte?") portée par la voix aigrelette si charmante de Sabine Paturel. Pour ma part, j'ai depuis longtemps cessé de clamer "Où sont passées mes lunettes?" pour la bonne  raison que du lever au coucher je les ai sur le nez. Toutefois il m'arrive souvent de pleurnicher "Où est passée ma loupe?" qui complète le correctif binoculaire indispensable et parfois, hélas, le remplace. J'évite de grogner "Où est passée ma canne?" car je ne la quitte guère, mais il arrive que mon étourderie m'oblige à la chercher en tâtonnant de meuble en meuble. Or depuis trois jours c'est le grand safari : "Où est passé mon sac à mains?". Imaginez un peu! Mon sac à mains! Il contient mes papiers d'identité, mon chéquier, ma carte bancaire...Je suis bloquée entre mes quatre murs, il ne s''agit donc pas d'une recherche  extra muros et ma surface habitable n'est tout de même pas celle de l'Elysée. Eh!bien il reste introuvable... Saint Antoine de Padoue, Vieux voleur et vieux filou, Rendez-moi ce qui n'est pas à vous!

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21 octobre 2020 3 21 /10 /octobre /2020 12:06

UNE JOURNEE MODELE

 

          Il y a comme ça des journées de surbooking, comme on dit dans les cercles commerciaux élégants, où malgré l'abondance des activités tout s'enchaîne admirablement. C'est à n'y pas croire : ce matin le déjeuner et la douche étaient expédiés avant 9 heures. A 9 heures le jardinier était là, nous avons trié les bulbes de tulipes  et j'ai orchestré la répartition des couleurs pour le printemps selon les plates-bandes de façade et les coquilles offertes à mes yeux depuis mon palier : gros boulot, qu'il faudra compléter par les Happy Generations encerclant les troncs des lilas. A 10h30 la pédicure fait son aimable apparition, ce qui me mène au déjeuner. Préparation et consommation : Nous voilà bientôt à 14h, où réapparaît mon  auxiliaire de vie pour laquelle j'invente des fonctions en attente depuis des siècles, comme par exemple mettre de l'ordre dans mes manuscrits ou dans les livres à porter à la boîte aux livres la plus proche (Irène se chargeant, vu la quantité à écluser, d'en emporter pour les deux boîtes à livres proches de son domicile). Enfin le plombier passe en fin d'après-midi : le reste de la journée n'est plus rien, repas frugal et séance de cinéma en général double (le second film nettement fait pour les insomniaques de mon genre et non pour les cinéphiles, mais c'est bon à prendre au passage). Ensuite le dodo, attendu par mes chats avec résignation : dès que la lampe de chevet s'allume, chacun  prend sa place sur mon lit, les chouchous ayant droit à mon oreiller à partager avec mon visage. La nuit peut sur nous étendre ses voiles, demain sera un autre jour.

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20 octobre 2020 2 20 /10 /octobre /2020 12:31

CHOIX DU SUJET

 

          J'ai si peu envie de connaître ce que fait ou dit M. Macron (c'est toujours attristant de voir un futur noyé barboter dans un étang sans espoir de survie) que je ne vous offre depuis quelque temps que des sujets tirés de la télé ou de mon état de santé, ce qui me fait un peu honte mais on m'a représenté qu'il est intéressant (?) à l'extérieur d'avoir des nouvelles. Il est vrai qu'elles sont parfois déterminantes concernant mon aptitude à vous entretenir sereinement comme d'hab, mais franchement je préfère commenter (en bien ou en mal, et vous savez que j'ai la dent dure) un film ou la manière d'un réalisateur, car je me fonde sur une vie de passion du cinéma, ce qui permet d'avoir du recul et d'éminents points de comparaison pour juger à peu près au mieux de la production contemporaine, d'ailleurs absolument variée et multiple. Le feu étant mis aux quatre coins du monde, il est pratiquement normal qu'un nouveau réalisateur choisisse de nous plonger dans les affres de ce qui fait flamber son pays ; retenons comme trait commun à toute cette production du Moyen Orient que la CIA ou l'armée américaine sont toujours présentes, toujours vicieuses, toujours nocives et meurtrières. C'est peut-être sous cet angle que je vous parlerai de cinéma les prochaines fois.

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17 octobre 2020 6 17 /10 /octobre /2020 18:03

FIN DE SERIES

 

          J'ai suivi tant que cela marchait les Petits meurtres d'Agatha Christie sans enthousiasme excessif mais sans déplaisir, surtout quand est apparue l'inénarrable Marlène de la deuxième série. L'arrêt du programme ne m'a pas chagrinée vraiment, sans qu'aucune série puisse la remplacer - et pourtant, de temps à autre, c'était agréable d'en retrouver un épisode en fin de semaine sur une chaîne annexe. Or quand on vous annonce à son de trompe le dernier épisode combinant les deux séries, avec les deux commissaires dans le même bureau et pour museler une affaire assez obscure, avant de savoir ce qu'on va y trouver on se précipite sur cette offrande. Las! Pourquoi en faire de la comédie musicale à l'américaine au niveau pâquerettes? A chaque instant, les uns et les autres, en solo ou en duo, chantent et dansent alors qu'ils ne sont ni chanteurs ni danseurs. Je sais bien que c'est de la chorégraphie à la bonne franquette, et que les planches n'étaient pas celles du Bolchoï. Tout de même, cette défiguration d'un genre me fait toujours bondir (je vous reprendrai ça un de ces jours)  et l'aspect guignol de l'ensemble est loin de me ravir. J'ai seulement apprécié que les deux séries soient intelligemment combinées et que tout se termine en donnant la prééminence à ce cher Swan. Et puis, très satisfaisante, cette dernière image dudit Swan s'en allant avec chacune de ses deux femmes à son bras. Le suspense reste entier, surtout qu'Avril était visiblement plus belle et plus soignée que sous son casque...

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16 octobre 2020 5 16 /10 /octobre /2020 12:53

COUP D' ENVOI

 

          Coup d'envoi pour Le Petit Théâtre. Autrement dit, pose de la première pierre, sauf que pour moi la cérémonie ne se confie pas aux mains inexpertes  d'un politicien avec truelle et ciment (peut-être même La Marseillaise derrière, ça fait toujours bien prendre le ciment). Non, mais seulement un tête à tête de travail, rassemblement des trois petites pièces que je veux conserver, Sur un Banc du petit Square (Dialogue), Les Murmures de l'Eté (Cantate) et Lueurs au Sous-Sol, monologue dramatique écrit comme une pièce radiophonique, et décisions quant au format, au titre, à la présentation. Tous les aspects techniques de cette transposition de mes textes à la publication sur papier sont évoqués et leur solution trouvée. On a même discuté format, presque déjà couverture! Il reste naturellement que mes autres pièces, plus importantes, sont publiées soit en anglais (le Center for Studies on Lucette Desvignes de l'Université d'Ohio s'en est chargé), soit en bilingue mais... toujours aux Etats-Unis . Donc , difficiles à trouver depuis la Bourgogne! Toutefois elles existent, elles témoignent derrière moi. Si j'avais devant moi le temps et en moi l'énergie, peut-être m'attaquerais-je à l'exploit de les faire connaître en français et en France... On peut toujours rêver.

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15 octobre 2020 4 15 /10 /octobre /2020 23:11

S'ADAPTER A LA MISE EN VEILLEUSE

 

          Une rencontre sur mon palier : une dame qui me fait une visite, mon assistante ménagère et moi. Toutes les trois avec leur masque. Pas de bisous comme autrefois, pas de serrement de mains, distance respectée : personne n'en fait commentaire, tout cela nous paraît normal, en période de nécessité on s'adapte si on veut survivre. Ni elles ni moi n'avons l'impression qu'on attente à notre liberté parce qu'on nous a imposé ces types de contraintes; il nous paraît même plutôt réconfortant (c'est du moins ce que je ressens et je suis sûre que je ne suis pas seule) de constater que tout le monde pense aux autres et s'accommode fort bien de ces mesures dites "scélérates". Cela dans les zones où on croit à l'efficacité du comportement individuel dans la lutte collective; c'est réconfortant comme était réconfortante la vision depuis son balcon des voisins sur leur balcon applaudissant le soir à 20h2, tous les jours, l'héroïsme de tous les soignants qui n'écoutaient ni les risques de contamination ni leur fatigue pour tant d'heures de dévouement. Oui, réconfortant de se retrouver dans la même bonne volonté et le même sens du devoir civique, ensemble en train de construire ce qui est à notre portée : au moins une mentalité commune de partage des efforts et de souci de l'autre, même s'il faut pour cela réduire ses libertés de caprices ou d'habitudes puisque cela nous donne à tous une petite chance de l'emporter sur la maladie.

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14 octobre 2020 3 14 /10 /octobre /2020 19:03

 LA MONTAGNE DES SPENCER

 

          Par erreur j'atterris sur La Montagne des Spencer - chè cosa è? Jamais entendu parler. Du Delmer Daves, pourtant - j'aime (La Flèche brisée, Les Passagers de la Nuit, superbe duo Bogart- Bacall...). Donc on reste sur Classic. Avec Henry Fonda, bûcheron toujours amoureux de sa femme alors qu'ils ont neuf enfants, qu'ils vivent dans une pauvreté joyeuse et que le problème se pose d'envoyer leur aîné à l'université. Depuis des années le rêve de l'homme est de construire une maison face au Grand Teton majestueux, avec une fenêtre d'où sa femme "en faisant la vaisselle pourra voir le plus beau des paysages" ; il a acquis le terrain, maintenant il fait appel à tous les parents et amis pour construire cette grande maison en bois (on voit là s'élever en une journée la structure entière de la maison, à laquelle manquent encore les panneaux des murs et le toit : c'est le fascinant exploit des collectivités Amish, on l'admirait déjà dans le Witness où Harrison Ford s'introduit). Mais avant l'achèvement des travaux à venir se pose la question de l'argent pour l'aîné : il a gagné une bourse mais pour être pasteur... et pour changer de cap il faut encore des sacrifices. L'argent collecté en famille et chez des amis ne suffit pas : l'homme alors abandonne le projet de la nouvelle maison et consent à revendre le terrain que guigne le voisin depuis longtemps. Ainsi le fils pourra aller quatre ans à l'université et revenir comme premier docteur de la famille, ouvrant la voie aux autres. On n'est pas loin de la guimauve mais Fonda est là pour empêcher tout glissement de terrain  : la tonalité reste humaine, sensible, pleine de sacrifices des uns et des autres conclus dans l'amour de la famille. Certes, il faut aimer Frank Capra dont les atmosphères sont empreintes d'amour de l'autre, c'est la même conception de la vie ici avec Delmer Daves  : parfois on frôle, non pas le larmoiement car l'humour est permanent, mais bien l'impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. J'aime que l'homme qui n'a pu offrir la grande maison avec sa belle vue depuis la cuisine découvre, en décidant de rénover leur vieille maison, que la vue sur le Grand Teton est la même et qu'il suffira  d'agrandir la fenêtre de l'évier...

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13 octobre 2020 2 13 /10 /octobre /2020 12:36

HIPPOCRATE ET GALIEN, TOUT LE MONDE SUR LE PONT!

 

          Et voilà, c'est parti! Comme en 14! dit-on lorsqu'on annonce une nouvelle disposition  dans son style d'existence, ou tout simplement (pensez un peu! tout simplement...) un passage à une autre phase d'évolution physique, après le franchissement d'un point de non retour. Et voilà! Bon. On a l'impression de sortir d'une réunion de la SDN, où chacun a dit son mot et où on attend que de cette confrontation de mots surgisse le miracle. Pourtant pas de miracle en perspective : un confinement sanitaire qui a l'air d'un confinement citoyen, des instruments sans cesse à portée (la canne certes, mais aussi ce vélomoteur de chambre qui m'encombre plutôt et négocie fort mal le passage des portes, sauf qu'il dispose d'un siège confortable, c'est déjà un avantage), un programme de visites impressionnant (le médecin SOS, mon médecin traitant  - auquel le SOS s'est relié, est-ce par courtoisie ou parce qu'il ne comprend rien à mon cas? - la dermato RV pris la semaine prochaine, un examen complet de gériatrie à organiser oh la médecine s'occupe de moi, pas de crainte à avoir de ce côté-là, mais c'est plutôt du côté résultats qu'il faut s'inquiéter, au chapitre de la douleur par exemple où rien nI personne n'a encore réussi à marquer des points, sauf la kiné qui se mêle au choeur mais de manière indépendante. Et surtout pour moi l'horreur absolue : impossibilité de se soustraire au souci de soi,  chaque seconde s'inscrit sur un calendrier médical, soins précautions cachets obsession de la chute... - bref, ce qui reste de l'individu n'est plus guère qu'un pauvre reste empli de soi, oui c'est l'horreur absolue.

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