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25 août 2020 2 25 /08 /août /2020 10:07

MASQUE MON BEAU SOUCI...

 

          J'aurais tant voulu qu'après avoir constaté l'adéquation des formes (à défaut d'autre qualité ou possibilité d'utilisation) on se mît à appeler poétiquement "parapente" le dôme à plis qu'on se colle au visage depuis quelques mois! Mais le progrès a toujours tant de mal à s'imposer! La télé qui sert de vademecum, voire d'opium,  au bon peuple n'emploie jamais le mot, alors qu'elle nous noie sous des milliers d'emplois du mot "masque". Quelle que soit la couleur du temps, quels que soient les événements du jour, le thème des commentaires en boucle c'est le masque. On nous montre (encore) comment le porter, le laver, le repasser. On confronte le chirurgical à l'artisanal, le papier au tissu à fleurs, le port extérieur selon les portions de rues désignées sur le plan. Surtout, dans toute cette effervescence qui dure depuis des lunes, on continue à révéler - les sommités médicales comme les philosophes ou les hommes d'affaires  -  si on veut le porter ou non, si ça sert à quelque chose ou non, si c'est une atteinte à la liberté individuelle ou non. On discute de son prix (à l'unité ou à la tonne), on bagarre pour sa gratuité (le MEDEF est d'accord si c'est l'Etat voire l'individu qui met la main à la poche). On proteste d'avoir à payer un milliard par mois à la Chine pour ses envois de charité qui continuent, alors que nous avons notre propre production  dans les usines qui ne fabriquent plus de voitures. Je me demande pourquoi personne encore n'a suggéré que la relance pourrait se faire en faisant tourner à plein régime les usines de masques qui du même coup nous libéreraient d'une pesante compassion internationale.

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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 14:45

UN GRIS LONDONIEN

 

          Ce matin aux aurores (ne riez pas! Sept heurs à peine un samedi matin ne sont-ce pas les aurores pour l'oiseau de nuit que je suis?) il faisait frais, gris -  d'un gris éteint et non pas de ces gris éclatants que nous réserve avril - l'humidité suspendue dans l'atmosphère se laissant presque sentir en caresse sur les bras nus. De mon arsenal de souvenirs qui s'évoquent non seulement par l'image mais plus souvent même par les parfums, les goûts ou les contacts, surgit une impression complexe mais impossible à confondre avec une autre. Londres, suivant les embankments, mais surtout dans sa partie royale pour les flâneurs, entre Baodicée ou les Bourgeois de Calais et Tower Bridge. Pas de soleil, mais une vague luminosité comme s'il avait du mal à percer les voiles de nuages pourtant  à peine opaques. Ce gris londonien, quoi, dont vous avez fait un repère majeur avant de l'enfouir dans les décennies accumulées. Comme pour le protéger des atteintes d'autres grisailles, plus sombres ou plus vaporeuses,  familières aussi mais simples variantes sur l'original (comme pour les Pringle's, toutes intéressants mais toutes à la traîne de la formule originale). Et le protéger afin de lui permettre de resurgir soudain intact, sous l'effet d'une complicité de contact, comme ce matin... Ai-je donc tant la nostalgie de l'Angleterre, après les années d'Amérique?

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22 août 2020 6 22 /08 /août /2020 13:12

NE LAISSEZ PAS PASSER LES PETITIONS !


 

          Chaque sujet controversé, chaque problème de société qui dresse les uns contre les autres les adversaires et les défenseurs d'une cause à débattre, devrait automatiquement intéresser chaque individu. De plus ou moins près, celui-ci devrait du moins se mettre au courant des tenants et aboutissants du problème, évaluer les conséquences qu'une attitude ou une autre pourrait avoir sur le déroulement de son existence, sur sa survie, sur son confort, sur sa tranquillité, bref ne pas rester comme un escargot au fond de sa coquille. Un palier plus avancé doit s'analyser comme   un militantisme, l'individu mettant ses forces au service de l'idée qu'il défend, s'activant parmi les plus actifs, payant de sa personne s'il y a lieu. Sans aller si loin - je pense ici à la défense d'un parti politique, laquelle peut mener jusqu'à l'affrontement sous toutes ses formes -  il y a d'autres manifestations énergiques de l'opinion de chacun, avec proclamation de foi et engagement officiel. Je pense ainsi à l'expression de sa volonté par l'intermédiaire d'une pétition : depuis une ou deux décennies où le recours à la pétition, si facilité par l'informatique, si immédiat dans ses application, est devenu une fonction sociétale. Les effets du regroupement en un seul coup d'oeil de la volonté commune des centaines de milliers d'individus résolus à exprimer leur indignation aux responsables mêmes de cette indignation sont frappants : moi qui suis de très prés les résultats des nombreuses pétitions que je signe, j'ai participé à quelques grandes victoires réconfortantes. Le nombre apparaît comme l'arme des désarmés. Ainsi l'évolution de la condition animale est en bonne voie, malgré la résistance acharnée du pèze, du fric et du saint profit, lesquels ont dû, sinon s'incliner devant le nombre (on n'en est pas encore là), du moins comprendre qu'il y avait désormais une partie de la population bien résolue à ne pas les laisser commettre leurs exactions dans l'ignorance du public et l'absence d'un châtiment de plus en plus ouvertement attendu. Pétitionnez, pétitionnez! Il en restera toujours quelque chose.

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20 août 2020 4 20 /08 /août /2020 18:37

FILM versus SERIE

 

          J'étais depuis trop longtemps imprégnée de littérature anglaise pour accueillir sans réticence la mise en série télévisée de Pride and Prejudice lorsqu'elle nous envahit il y a une quinzaine d'années, et qu'on pouvait la trouver sans peine sur une chaîne ou sur une autre. "Plus on en voit, plus on veut en voir", disait une critique. Parfait pour moi : contrairement à mes craintes, j'ai tout de suite adoré cette belle traduction en images d'un beau texte, avec ses lenteurs, ses langueurs, son allure respectueuse du temps qui passe pour mûrir l'amour dans les couples et dissiper les malentendus. J'ai vu il y a deux jours le film de la BBC, si attentionnée pourtant à la vénération des chefs d'oeuvre  romanesques du XIXème (elle a plongé dans ce trésor comme de ce côté du  Channel on a puisé dans Balzac). Quelle tristesse! Comment une adaptation de 90 minutes pourrait-elle rivaliser avec une série de six ou huit épisodes dans lesquels on prend le temps de connaître les caractères, de jouir des entretiens qui sont affrontements ou tête à tête, toujours élégants mais sous lesquels on perçoit l'impertinence ou un début de tendresse? Les 90 minutes du film résument une histoire compliquée dont il faudrait suivre toutes  les nuances et pas simplement la sécheresse des faits présentés comme des chapitres et donc délaissant la chair du texte. Même le choix des acteurs est  attristant : qui pourrait tomber amoureuse du sinistre jeune homme du film (la série,  elle, vous proposait Colin Firth, waouahouah!)? Merci les programmes : remballez les versions film et donnez-nous les versions série. Please!

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19 août 2020 3 19 /08 /août /2020 12:15

LA METEO ET LE TEMPS QUI PASSE

 

          La sagesse populaire,  qui assène  carrément ses dires en comptant que l'aveugle crédulité du bon peuple va les accepter comme vérités révélées, proclame haut et fort qu'une fois passé l'orage du 15 août on peut dire adieu à la canicule. Moi je veux bien en accepter l'augure, si tant est qu'il existe, cet orage du 15 août. Mais  par chez nous on ne l'a point vu encore, un ou deux roulements de tonnerre dans le lointain, une pisserotée de moineau pour arroser le jardin : si c'est ça l'orage du 15 août... Je constate cependant qu'il fait frais ce matin, avec une belle luminosité toute légère - le pied! Je vais pouvoir remonter les volets qui entretiennent la pénombre souhaitée, seul rempart contre l'intensité des brûlures des yeux - en échange de quoi (car vous voyez bien qu'on n'a rien sans rien sur cette terre)  je dois renoncer à la lecture. Estimez-vous heureux, mes belins-belines, que l'ordi source de nos relations et de tous mes ennuis me soit accessible sans problème d'éclairage : imaginez ce que serait le présent (pour ne pas même oser évoquer l'avenir sans frissonner) si mon ordi se taisait au lieu de vous approvisionner en aliments pour la connaissance et la pensée. Vous voyez la catastrophe, n'est-ce pas? Et en fin de compte c'est bien ce qui se passera, pas moyen de l'éviter...Il vaut mieux regarder les choses en face, d'ailleurs on a encore le temps d'y songer : c'est moi qui tiens le sablier en mains, je vous ferai signe quand ce sera le moment.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

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17 août 2020 1 17 /08 /août /2020 12:24

TOUT MARCHE MAL

 

          Tout démarrait mal ce matin... Un blocage d'un quart d'heure sur Démarrage de Windows (les menteurs! on  se serait cru à la SNCF un jour de grève, où ils ne vous font que des annonces trompeuses); ensuite impossible de fermer ou_d'ouvrir quoi que ce soit, jusqu'au moment où excédé vous hésitez entre le Samu, la police ou les pompiers, après quoi on vous précise qu'on essaie de réparer  les dégâts accomplis dans les entrailles de votre ustensile sans qu'on vous en ait rien signalé, même que ça peut prendre plusieurs minutes. Après vingt minutes de ce rabibochage dont vous ignorez la nature et la cause, vous croyez pouvoir démarrer votre programme de tâches prévues. Pas encore, Théodore! Au chapitre des correspondances par e-mail, ça n'est pas encore ça qu'est ça, comme on dit. Vous ne trouvez rien sur Internet où tout le monde s'abreuve et se nourrit. Les restaurants où vous voudriez réserver sont fermés ou en vacances (les inconscients! le chômage du confinement ne leur a donc pas servi d'alarme?). Quand ça démarre comme ça... Je suis sûre que mon melon pour midi sera immangeable. Et je n'aurai même pas, bien entendu, envie de vous tenir au courant.

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15 août 2020 6 15 /08 /août /2020 13:23

ANALYSE   DU TRI

 

          Je ne pense pas que vous soit passée par l'esprit l'idée saugrenue de compter les grains d'une poignée de sable sur laquelle vous auriez refermé les doigts, ni surtout que vous vous soyez jamais arrêtés à cette perspective, fût-ce au coeur même du farniente de plage le plus vide qui soit. Rassurez-vous, le projet ne m'en a jamais effleurée. Mais, à l'heure où économistes et politiciens  ou responsables sanitaires nous assomment de milliards, de statistiques démentes qui nous passent par la cervelle sans y laisser la moindre trace de sens, on peut avoir tendance à se tourner vers l'infiniment petit (davantage à notre portée tout de même si on ne creuse pas trop loin). Surtout s'il s'agit d'une métaphore : l'évaluation de la poignée de sable me donne, très nettement, l'idée de la tâche qui continue à m'attendre, chaque jour et surtout chaque week-end, à savoir le tri et l'élimination des papiers encombrants dont l'amoncellement menace ma survie. Par poignées les papiers doivent être contrôlés : ce serait trop beau si on pouvait ratisser pelleter brouetter et décharger dans le recycleur. Il faut  jeter un coup d'oeil, tant sur le manuscrit que sur l'imprimé, et sur le champ évaluer dans quel carton vous devez le jeter - car le tri précisément se fonde à la fois sur la mécanique de la destruction et sur l'idiotie de la conservation (comme dans votre fridge au fond, où vous entassez pieusement des petits restes de sauce, de jus,  de fromage  - faut rien laisser perdre,  bou diou! - que vous jetterez deux ou trois semaines plus tard). C'est vous dire si j'avance peu, dans mon programme de relance de l'ordre, à tout relire ce que je vais jeter d'une manière ou d'une autre...

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14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 15:18

DES SAISONS ICI ET LA

 

          Quand je pense que certains envisagent froidement (!) d'aller passer des vacance en Afrique... On survit à peine,  dans l'Hexagone, aux journées torrides qui ne laissent même pas les nuits apporter quelque répit à l'étouffement diurne, et il y a des gens qui voudraient en remettre une louche! Mon jugement sur la question est naturellement très personnel,  mais moi qui n'ai jamais eu d'attrait pour les fjords ni les glaciers (bien que j'en aie vu un bon nombre), je me découvrirais presque une espèce de tendresse pour ces pays du nord, les baltiques les norvégiens les suédois, ceux à qui en grande partie l'Europe doit de foirer parce qu'ils détestent la pauvreté du sud et refusent de la comprendre ou de l'aider. Mais ne croyez pas que j'élirais domicile à la latitude des îles Feroé : indépendamment de l'indignation que me causent les baptêmes du sang pour  les enfants (dès trois ans on les fait participer au massacre des baleines globicéphales que les courants, une fois par an, ramènent au fond d'un golfe où elles se trouvent prisonnières et sans défense), il y a ces longs hivers de neige et de glace où le sang ne peut que se figer...Rien qu'à voir à la télé la pénombre et la boue de leurs automnes,  on se met à claquer des dents. Vivement le retour du printemps en Bourgogne,  la fraîcheur de la verdure toute jeune, les perles de la rosée sur l'herbe, le doux bruit de la pluie sur les feuilles...

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13 août 2020 4 13 /08 /août /2020 12:01

LA METEO DERECHEF

 

          Puisqu'il est devenu à la mode (tendance, en jargon d'aujourd'hui) de poursuivre par devant l'autorité judiciaire les gouvernants ou autres dignitaires jadis regardés avec stupeur et tremblements pour les châtier de leurs coupables insuffisances (manque de flair manque de poigne manque d'intelligence manque d'honnêteté  et tutti quanti) je ne vois pas pourquoi je ne me sentirais pas autorisée, moi pauvrette,  à assigner devant les tribunaux la météorologie de la nation. Je ne vise pas ainsi la science trébuchante, si peu sûre, laissée aux mains de doux rêveurs, mais bel et bien en bloc toutes les équipes vedettes qui, persuadées depuis longtemps qu'elles font de leur mieux pour répéter les constats de la science, croient nous faire plaisir en nous annonçant en pleine canicule des orages nombreux et d'abondantes pluies. Cela ressemble plutôt à une insulte pour notre IQ qui, même après tant d'annonces faussement consolatrices, aurait toujours, pensent-ils tous, tendance à se jeter avec crédulité sur les prévisions en anticipant les bienfaits de la pluie. Mais non, les gars,  on ne croit plus en vous! On  vous regarde d'un oeil distrait pour voir l'évolution des toilettes, on regarde vos petits gestes étriqués toujours les mêmes pour faire le tour des problèmes, on se demande pourquoi vous nous donnez de l'espoir alors qu'il n'y a pas d'espoir venant du ciel desséché. Si un bon coup de semonce des tribunaux vous rabattait un peu le caquet en  soulignant vos mensonges presque incessants, vous seriez sans doute plus sérieux dans vos pronostics.

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11 août 2020 2 11 /08 /août /2020 12:12

EPOUSSETAGE NECESSAIRE

 

          Même s'ils émanent des plus hautes instances nationales, à savoir, de M. Macron soi-même, les messages transmis à son peuple par écrit auraient souvent besoin d'un contrôle orthographique. L'un des tout derniers parle de quelqu'un (soi-même?) qui (je cite) "n'est pas prêt de céder". Soit on n'est pas prêt à céder, soit on n'est pas près de céder, les deux formules voulant dire la même chose à un cheval près (mais cheval il y a en vérité). Et qu'on ne vienne pas me dire que, comme pour l'irritant "entre chaque patient", l'évidente monstruosité de logique est acceptée voire bienvenue puisque Flaubert et Gide l'ont entérinée. Je n'ai plus pour l'instant d'autre exemple à l'esprit et je le regrette,  mais il est rare qu'un message de ce type ne lèse ni l'orthographe ni la langue. Quelquefois c'est à hurler : grosse faute d'accord, ou accord non fait (si fréquent hélas! dans les relatives : les démarches qu'il a fait, les précautions qu'on n'a pas pris),  l'emploi de la négation (je n'en ai pas l'usage, sans qu'il s'en soit douté, on a plus le temps), et tout le reste (Quand est-il maintenant? Il a perdu tous ses repaires..). Ce qui émane du plus haut des cieux se devrait d'être impeccable, mais que d'autres territoires à balayer dans les coins avant de se soucier du beau langage!

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