Il suffit qu’un minus habens, excité par le contexte de violence et de destruction qui a depuis plusieurs semaines assailli ses yeux et ses oreilles, ou encore qu’un illuminé, déconcerté par 72 heures de silence et désireux de s’illustrer par une action individuelle retentissante (l’une ou l’autre hypothèses est valable ou sont valables – j’ajoute ici le grain de sel de la grammaire à la matière de ma réflexion) pour que de nouveau tout s’embrase. C’est bien là le schéma même du tragique : des centaines de milliers de civils vont de nouveau souffrir d’une guerre implacable alors qu’ils n’ont rien fait pour rompre la trêve et qu’ils ne sont en rien coupables des obsessions israëliennes. Les délégués d’Israël ont avec emphase quitté les négociations en territoire égyptien (de toute façon, au vu de l’attitude israëlienne, on les devinait condamnées d’avance à piétiner, ces pauvres négociations, et c’est bien à ce niveau de progression zéro qu’elles se trouvaient quand elles ont été interrompues : cette retraite noblement offensée ne change pas grand-chose au résultat attendu et s’efforce seulement de prouver qu’une fois de plus ces pauvres Israëliens – je mets un point d’ironie ? -sont contrariés dans toutes leurs tentatives de rétablir la paix). La réplique d’un Nethanyaou, immédiate, résonne comme soulagée : qu’est-ce qu’il aurait donc pu dire et faire, le malheureux (là encore un point d’ironie ) , si les discussions avaient abouti ? Il ne lui restait plus que le suicide, je ne vois pasq d’autre solution pour lui.
