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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 09:12

      Les chaînes de cinéma fonctionnent volontiers par cycles, ce qui permet, autour de thèmes fédérateurs, le regroupement des meilleurs (en théorie) films de la catégorie. Quelquefois le regroupement permet d’amener au jour des films anciens plus ou moins avortés qu’on ferait mieux de pieusement conserver dans les oubliettes, ou dont les performances feraient rougir de honte les acteurs en fin de métier. Il y a aussi des thèmes qui prêtent le flanc à la critique, reconstitués dans les studios d’avant-guerre sans grand souci de  vérité : je pense à ces histoires boutiquées à partir de la fascinante et mystérieuse Légion étrangère lorsqu’elle se justifiait encore au Maroc ou dans le sud algérien, et qui romançaient jusqu’au tragique (ou du moins jusqu’à un pathétique larmoyant) la rencontre en ces lieux déshérités d’anciens assassins reconvertis dans l’honneur militaire et de filles au lourd passé qui se régénéraient douloureusement par l’amour. Le Morocco de Josef von Sternberg qui peint les déchirements d’un couple romantique destiné à ne pas exister n’est certes pas à laisser aux oubliettes, comme, sur un thème très proche, Le Grand Jeu avec Marie Bell et Pierre-Richard Wilm. Il a en outre le mérite de dater de 1930, càd des débuts du parlant, et Marlène, la grande découverte du réalisateur, affirme déjà qu’elle pourra être une vraie star. Mais comment peut-on attribuer 3* (ou 3T) à un film censé donner à Gary Cooper une irrésistible beauté alors qu’il apparaît comme toujours entre deux vins et que, sous son képi de travers, il a tout simplement l’air et le comportement d’un adolescent ridicule ?

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