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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 08:46

         Il y a, dans le roman et le film anglais, un élément essentiel qui donne de la crédibilité à l’ensemble.  Deux enfants de l’aristocratie de la fin du 19ème siècle sont voisins et  tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Leurs familles se séparent, les traces se perdent sans que l’un ou l’autre oublie. Bien plus tard, la vie les rapproche dans un cercle mondain londonien où ils ne peuvent s’expliquer cette attirance irrésistible de l’un vers l’autre. Puis ils se reconnaissent mais le drame éclate : dans la lutte entre Peter Ibbetson et le mari, un geste malheureux de l’amant cause la mort du mari, et l’amant est condamné à la prison à vie. Blessé à la colonne vertébrale, Peter allongé sur le sol dans sa geôle ne pensera jusqu’à sa mort qu’à l’amour de sa jeunesse. La jeune femme, recluse, ne pensera plus qu’à lui jusqu’à son dernier souffle. Romanesque et romantique, le thème mérite d’être repris et traité par Daillie, mais l’absence du « vert paradis des amours enfantines » fait cruellement défaut pour amener à croire en l’histoire des amants du train, à partir d’un échange de regards si intenses soient-ils et par-delà 23 ans de fidélité théorique. L’originalité du romancier est d’avoir dissocié (ou plus exactement mis en parallèle) le thème des amants du train (où l’abstinence de la chair est évidente) et la confession voilée de ses amours avec Perle, dont il prétend qu’elles furent constamment chastes. Mais la réalisation de ce dédoublement du thème a besoin d’un commentaire… Voilà, j’ai fini de vous présenter ce roman insolite. J’espère avoir convaincu certains d’entre vous qu’il méritait d’être tiré de l’oubli. Si les autres se sont bien ennuyés, qu’ils se disent qu’en développant un thème de chats ou de chiens j’aurais pu les barber encore bien davantage…

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