J’ai eu la curiosité de regarder sur une carte quelle superficie de territoire l’état islamiste tendait à représenter, ce qui naturellement veut dire occuper. Bien entendu tout n’est pas encore dans la poche : il s’agit là d’un projet grandiose et le croissant d’un islam dément ivre de sang et de rage destructrice ne flotte pas encore sur les trois continents visés (oui, il semble que l’Australie et l’Amérique soient exclues pour l’instant de ce désir d’hégémonie, mais, comme dirait Musset, « Il ne faut jurer de rien »). L’Afrique et l’Asie sont en bonne voie d’occupation ou de reconversion à l’intégrisme ; c’est surtout dans la zone du Moyen-Orient que ça chauffe et combustionne allègrement. Mais suivez sur la carte la progression du mouvement en direction de l’Europe : sur tout le pourtour de ce Mare nostrum que les Romains pensaient avoir définitivement aménagé pour leur gouverne, le projet s’installe. Tout le Maghreb à reconvertir (refourrer les femelles sous leur bourkha, les empêcher de sortir avant la nuit tombée, lapider les femmes adultères si elles osent, couper les mains qui volent du pain même si c’est pour leur famille affamée etc.) et, par le détroit de Tanger, comme cela fut pratiqué il y a plusieurs siècles, retrouver les constructions érigées paisiblement et non détruites par la suite, Portugal, Espagne, Grenade, Valence, l’Alcazar, l’Alhambra… Je n’ai pas pensé à vérifier si Poitiers était le point frontière de l’avancée, avec Charles Martel en 732, mais peut-être cette tentative ne correspondait-elle qu’à une simple incursion de reconnaissance ? Il faut quand même que je vérifie si Poitiers figure sur la carte, histoire de me sentir soulagée que ç’ait été un coup d’arrêt définitif.
