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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 15:05

         Leur vicinité de programmation m’amène malgré moi (mais vous savez bien que cela est loin de m’ennuyer) à parler de leur vis comica (tiens ! il y avait longtemps qu’on l’avait remisée, celle-là) : Un Poisson nommé Wanda,     champion britannique du nonsense puisque avec la bande déjantée de John Clese et de Michael Palin (qui bégaye en anglais d’une manière époustouflante) et côté français le film franchouillard-type réussi, Lautner-Blier aux commandes, Jean Yanne-Mireille Darc-Michel Constantin dans Laisse aller, c’est une valse. Intrigue policière dans les deux cas, frôlant l’absurde gaillardement,  dont on ne suit que le rythme échevelé sans trop se soucier des déroulements logiques. Mais justement le risque d’explosion du comique est pareillement pratiqué, par exemple quand la voiture qui a perdu ses pneus fonce sur les chapeaux de roues dans une belle envolée (et ça n’est pas british, ça, c’est french) ou quand on mange les poissons de l’aquarium en espérant trouver la minuscule clé du coffre. Ce dépassement de la réalité, cette manière de battre en brèche la logique, peut avoir un effet prodigieux, ainsi les amants retrouvés dont les étreintes sous les draps se  roulent et se déroulent en tonneaux dans une lévitation de droite et de gauche irrésistible (ce qui ne gâte rien, c’est que pendant ce temps, toujours rabat-joie mais toujours serviable, Constantin creuse dans la cour la fosse où Mireille Darc devrait être jetée après avoir été tuée par Jean Yanne  selon le plan A, auquel l’intermède du lit a mis fin). Le dadaïsme des déplacements, à l’occasion, correspond à l’absurde des évolutions britanniques. Mais une perle, pour finir : Yanne et Constantin, en dévalisant une station-service, sont blessés et, tout en tirant toujours sur leurs adversaires (une invraisemblable troupe de chasseurs, militaires, garde-chasse et miliciens avinés), tentent de prendre d’assaut une voiture dont le conducteur plein de réflexe s’enfuit à peine arrêté-     d’où cette remarque désabusée de Jean Yanne : « Tu vois, ça, c’est la France, tu  peux crever au bord d’une route, personne te viendra en aide ». De bons dialogues, ça aide aussi.

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