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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 08:20

            Je me suis forcée hier soir à voir Giant malgré sa longueur et son thème,

le genre Dallas m’ayant depuis toujours fait sortir de mes gonds sans que j’en aie vu le moindre épisode : la manière dont on en parlait dans les magazines de télévision jointe à l’engouement des foules suffisait à m’en détourner. Ni Rock Hudson ni Liz Taylor ne m’attiraient non plus, mais j’ai lu dans l’année un magnifique roman de Rick Bass, Cette Terre qui nous possède , sur les premiers forages de pétrole aux temps héroïques où le dépouillement des masses possédant le sol s’effectuait avec brio et réussite pleine et entière, alors que l’eau de la région devenait impropre à la consommation et que le paupérisme le plus inavouable – accompagné, bien sûr, du racisme le plus totalitaire – pointe le nez et s’installe. Et puis surtout, partant de zéro côté James Dean, je voulais savoir si vraiment le développement de son mythe était justifié. Catastrophe ! Pendant toute la première partie du film, en pauvre type sans manières, il se cache sous son Stetson en faisant des grimaces (tout juste s’il ne louche pas un peu). Ensuite, il est couvert de boue, de gravats, puis d’or noir – rien de ragoûtant. Enfin, quand il pourrait se montrer sous son meilleur jour (au point de tenter de séduire la fille de son ennemi mortel), il est ivre toute la sainte journée et la démence de ses dépenses lui donne un air ahuri. Est-ce là la beauté masculine qui a fait rêver des millions de filles ? Pour soutenir cette déconfiture de l’humain, un scénario de roman-photo, avec des types dont personne n’est capable de sortir, sur fond de racisme anti-mexicain frisant le ridicule par sa mise en œuvre… Il est bon de revoir les classiques des engouements avant de les jeter à la corbeille.

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