Je ne sais pas si le candidat Hollande en 2017 réussirait son tour de force aussi bien (càd en trompant son monde aussi absolument) qu’en 2012, ou si on le retiendra alors de se représenter quand son score aux sondages avoisinera le I%. En tout cas son quinquennat laissera dans l’histoire le record d’un chef tout réjoui de ses performances, totalement aveugle aussi bien aux réclamations souffrances agonie du pays qu’à ses propres infirmités. Jamais un président n’est descendu aussi bas que lui dans les sondages. Jamais aucun d’eux (et l’on sait s’ils savent manier la langue de bois et présenter comme des conquêtes dues à leur sagacité d’évidents flops consternants) jamais aucun d’eux n’aura réussi, non pas à faire éclater puis pratiquement disparaître son parti (cela, Guy Mollet de sinistre mémoire l’avait déjà fait), mais bien, en outre, à préparer pour le retour de la droite au gouvernement le tapis rouge des mesures qu’il a accomplies et que la droite n’aurait jamais osé proposer. D’où ce mirifique record, cet inédit jusque-là : la manifestation contre la réforme du travail si maladroitement emmanchée mobilise les foules de gauche – surtout des jeunes – contre un gouvernement de gauche. On n’a jamais vu les foules se mobiliser contre leur propre parti, même si les décisions d’en haut leur faisaient grincer les dents. Au chétif petit Hollande sera donc réservé ce pompon : être décrié violemment par les siens avant d’entraîner tout ce qui restera collé à ses basques
dans un anéantissement qui inclura même sa bannière…