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3 mars 2017 5 03 /03 /mars /2017 09:40

          Ah mes belins-belines, pour sûr j’ai de l’expérience que vous n’avez pas, vous qui êtes trop jeunes, l’expérience c’est ce qui vous échoit quand vous prenez de la bouteille, et pour de la bouteille j’en ai (même qu’elle a l’étiquette du Mercurey et que ça les vaut toutes). Je voulais surtout vous parler de l’expérience politique, et pour sûr j’en ai vu de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres, des scélérates et des joyeuses, des consternantes et des exaltantes. Vous pensez, depuis Chaban, et Giscard, et Mitterand, et DSK le satyre (même qu’il s’est arrêté avant), et Jospin, et Chirac, et Sarko, et Hollande, moi j’ai tout vu depuis les origines ou quasi. Mais jamais je n’ai rien vu de pareil qu’en cette saison, même qu’on n’a jamais connu tant de répétitions (les primaires d’un côté, les primaires d’un autre – et que quand on arrive à un résultat ça ne veut encore rien dire parce qu’il faut recommencer pour tout de bon, et, ah malheur ! on n’en est encore pas là, tant s’en faut). Surtout ce qui me frappe, moi, c’est de voir les partis (qu’on croyait lancés pour durer au moins cent ans) qui s’effondrent comme si on les avait cognés à coups de marteau. La droite, la gauche, tout ça ça se fracture, ça se casse, ça s’effondre, et                            naturellement ça entraîne tout le monde dans son émiettement. La droite qui semblait s’être choisi un champion le voue aux gémonies comme indigne, ou alors se raccroche à lui les yeux fermés faute de remplaçant potable (et pourtant je vous assure que ça grouille dans les rangs, ça s’agite, ça trépigne). Et la gauche qui jouait la fronde brouille les cartes, puisqu’elle n’arrive pas à rompre le cordon et continue à brandir son socialisme tandis que les bobos caviar renoncent à l’étiquette (eux se disent social-réformistes, j’ai entendu ça hier matin) et que d’ailleurs de toute part on ne parle que de refondation, A ne plus savoir de quel côté se tourner on ne voit pas le mur qui s’approche à toute vitesse. A toute  vitesse, voui, mes belins-belines.

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