De toute façon, c'est un malin, M. Macron. Il nous a bassinés pendant des mois en mettant en relief qu'il avait supprimé la gauche et la droite, donc plus personne ne sait où se tourner ni comment on doit s'étiqueter. Et voilà qu'après avoir pris des mesures officiellement de droite (avec toute sa clique de droite qu'il a ouvertement mise en place), il nous laisse entendre qu'il a aussi le coeur un peu à gauche puisqu'il veut protéger les faibles et les déshérités de son peuple. Il oblige donc son complice, son âme damnée, M. Gattaz, à la grimace - oh une petite grimace, furtive et ne désespérant pas de devoir se retransformer en vrai sourire. D'un côté, ce qui favorise la droite, c'est voté, c'est ordonnancé, ç'a même été godilloté de belle façon. De l'autre, ce qui est annoncé comme un susucre pour la gauche ancienne c'est menu, seulement promis, de peu de portée. A preuve: les commentateurs télé (choisis au Figaro ou à Valeurs actuelles de préférence) insistent vraiment trop sur ces cadeaux faits aux abandonnés de notre peuple pour qu'on n'ait pas envie de se méfier. Surtout que c'est M. Macron soi-même qui édicte et explicite ces petites gâteries : personne ne revient comme lui sur une décision qui n'a pas eu l'heur de plaire au Medef. Attendons de voir que ça soit voté, tout ça.
