Je renonce à prendre la télévision, et pourtant j'aimerais bien savoir ce qui se passe dans le monde (tiens, par exemple, où en est la saga Hallyday : c'est fou ce que ça peut être tonique et moral! Je suis sûre qu'il y a des gens qui s'en repaissent, du mort et des vivants, des enfants et des conjoints; des dépouillés et des dépouilleurs, des avocats et des juges - un spectacle à la Ghelderode juste au seuil de l'Enfer). Ce qui me retient? Ah! bonnes gens, mes belins-belines, mais cest Zidane! Moi je l'aime bien Zidane, j'ai aimé la dignité avec laquelle il a clos sa carrière de joueur en pleine gloire pour raison de famille (et si j'ai su ça c'est déjà qu'à l'époque on en avait parlé pendant des semaines à toute heure du jour et de la nuit), mais qu'aujourd'hui son départ du Real Madrid tombe sur le monde comme un coup de tonnerre ravageur, je ne peux pas assez vous dire combien je m'en balance. Bon, il a jugé qu'après trois victoires (ma science est toute fraîche) il n'allait pas pouvoir continuer à hisser son équipe vers les sommets, il a pensé qu'il était temps de garder sa réputation à son top niveau, il était peut-être fatigué, il en avait peut-être ras-le-bol, il a peut-être estimé qu'il avait assez mis de dollars de côté, bon, ça le regarde. Une petite info était nécessaire, j'en conviens, avec une ou deux reprises à la rigueur pour les sourds et malentendants, mais c'est tout! Assez! Gardez ça pour les chaînes vouées au sport, mais pas pour nous! Laissez-nous entendre M. Philippe passer ses ministres en jugement et peut-être par la même occasion se faire taper sur les doigts par son entraîneur : c'est là de bonne et saine actualité dont on ne se lasse pas.
