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25 mai 2021 2 25 /05 /mai /2021 18:59

 

JE LIS, TU LIS, IL LIT, AH NOUS LISONS...

 

          Je me rue avec violence dans une grande débauche de lecture. Un livre à peine fini, un autre est commencé. J'ai constitué des réserves installées en bonne place, afin de lire sans frein dès que mon blog est envoyé. Olivier mon ami libraire ferait fortune si toutes ses clientes étaient de mon gabarit. J'ai parfois une faim dévorante d'un bon polar - pas toujours facile à dégoter. Quand on en a trouvé un  convenable, le mieux c'est encore de se fier à la liste "Du même auteur" (et des fois ça loupe). Dans la quantité, on finit par connaître les styles (pas vraiment d'écriture, ou c'est rare) ,  les atmosphères, les tonalités, les personnages, les thèmes, les obsessions (la haine entre générations, l'horreur du père, la permanence de la déportation des communistes, chez certains le raffinement de la violence sur le corps humain) - et les USA fournissent de gros bouquins d'un genre spécifique, marqué inévitablement par les aspects saillants de leur histoire,  le Far West, la guerre civile, la grande Dépression, l'installation de la mafia, le terrible racisme du Sud... Tout cela qui colore souvent le polar se trouve en priorité dans les volumineux romans sur trois ou quatre générations, toujours situés sur un fond historique qui explique les comportements de clans isolés loin de la civilisation, où fermentent les rancoeurs, les jalousies, les haines et les trahisons en tout domaine... C'est parfois un peu fouillis mais quelle magie dans le récit! Oui, on plonge, on plonge...

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commentaires

C
C’est grâce aux polars que je parviens à garder le courage de réapprendre à lire le reste. Ils sont comme des petits wagonnets lancés à toute allure dans les souterrains, et avec leur élan, je me jette dans plus ardu. J’aime bien les vieilleries, comme les énormes feuilletons d’Émile Gaboriau et les trouvailles narratives d’Agatha Christie. J’aime les polars « à carte géographique », les Russes notamment. Peu de littérature noire flamande a été traduite, ça me chagrine. Une libraire belge m’a même conseillé d’en écrire un moi-même… La veine française de Dominique Manotti et DOA, voilà aussi du bel ouvrage. Et puis les ultra-violents, David Peace, Chenas, où les personnages sont toujours fous de rage même quand ils boivent un café, sortent leur poubelle ou regardent passer un chien. En tous cas, merci de partager, de rappeler ce moment si particulier où l’on va chez les libraires trouver de quoi ne plus dormir.
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D
J'espère que ma réponse atteindra votre commentaire en trois morceaux. J'aime quand vous détaillez vos envies, vos goûts culturels, vos idées politiques. J'ai l'impression qu'on se connaît depuis longtemps,"pour de vrai". Oui, plonger dans un gros livre ou un polar c'est une jouissance inégalée. Bonnes lectures à vous!
P
vaguement le sentiment, dans ces lectures de genre saga, d'un formatage en vue d'une adaptation cinématographique - ou en série de nos jours - une espèce de produit parfois - pas qu'étazunien d'ailleurs - mais pour plonger, c'est vrai qu'on plonge... on dira (pour faire genre) (actuel) (contemporain) "immersif"... (enfin, pourquoi pas, la mode ?) :°)
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F
que ça fait plaisir...
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