JE LIS, TU LIS, IL LIT, AH NOUS LISONS...
Je me rue avec violence dans une grande débauche de lecture. Un livre à peine fini, un autre est commencé. J'ai constitué des réserves installées en bonne place, afin de lire sans frein dès que mon blog est envoyé. Olivier mon ami libraire ferait fortune si toutes ses clientes étaient de mon gabarit. J'ai parfois une faim dévorante d'un bon polar - pas toujours facile à dégoter. Quand on en a trouvé un convenable, le mieux c'est encore de se fier à la liste "Du même auteur" (et des fois ça loupe). Dans la quantité, on finit par connaître les styles (pas vraiment d'écriture, ou c'est rare) , les atmosphères, les tonalités, les personnages, les thèmes, les obsessions (la haine entre générations, l'horreur du père, la permanence de la déportation des communistes, chez certains le raffinement de la violence sur le corps humain) - et les USA fournissent de gros bouquins d'un genre spécifique, marqué inévitablement par les aspects saillants de leur histoire, le Far West, la guerre civile, la grande Dépression, l'installation de la mafia, le terrible racisme du Sud... Tout cela qui colore souvent le polar se trouve en priorité dans les volumineux romans sur trois ou quatre générations, toujours situés sur un fond historique qui explique les comportements de clans isolés loin de la civilisation, où fermentent les rancoeurs, les jalousies, les haines et les trahisons en tout domaine... C'est parfois un peu fouillis mais quelle magie dans le récit! Oui, on plonge, on plonge...